Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Liberté, fierté, autorité »
A l’applaudimètre, il est sans conteste celui qui a réuni le plus de suffrages. Davantage encore que filloniste, la salle était ciottiste hier soir à Nice. Prompt, comme son champion, à dénoncer « la tyrannie du tribunal médiatique », Eric Ciotti a vanté le tempérament d’un homme « courageux, déterminé, solide dans la tempête ». « La France a besoin d’un vrai chef, ça ne s’improvise pas », a poursuivi le député-président des Alpes-Maritimes. Laissant à François Fillon le soin de dérouler son projet, Eric Ciotti s’est chargé d’habiller ses adversaires. Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et surtout Emmanuel Macron, « héritier honteux qui voudrait prolonger l’insupportable système Hollande : il a la même absence de convictions, le même cynisme, c’est la supercherie en marche ». Reprenant ses envolées favorites, l’élu azuréen a assuré que voter Fillon, « c’est dire notre amour de la France qui vient du fond des âges… Nous devons êtres les gardiens vigilants d’une civilisation. Fillon sera le Président de la liberté, de la fierté et de l’autorité ». En ouverture, la députée et présidente des Jeunes Républicains, Marine Brenier, avait fait siffler François Hollande en évoquant « cinq années de marasme », Fillon incarnant a contrario « l’espoir et le courage des réformes ». Le maire de Cannes, David Lisnard, a de son côté insisté sur « la nécessité de cesser la godille pour aller droit au but, en donnant plus de liberté à ceux qui créent et ont envie de travailler »… « Voter, ce n’est pas ‘‘liker’’, c’est choisir et choisir c’est comparer », a-t-il indiqué, faisant de Fillon « le plus sûr rempart contre la boboïtude conformiste (de Macron) et le bobolchévisme (de Mélenchon) ».