Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Qu’est-ce qu’on attend ?
Alors, plus de scandale ? Plus de révélation infamante ? Plus de dénonciation sulfureuse ? Qu’est-ce qu’on attend pour contrôler les ristournes, les rabais et surtout les cartes de fidélité établissant des relations troubles des épouses de candidats avec le grand capital ? Qu’est-ce qu’on attend pour inspecter les dressings et écumer les placards à la recherche d’un cadeau aussi compromettant qu’une cravate soi-disant offerte pour la Fête des pères ? Qu’est-ce qu’on attend pour reprendre les interrogatoires, les perquisitions, les confrontations, les gardes à vue, les mises en examen ? Aurait-on renoncé à ouvrir les tiroirs, à fouiller les poubelles, à écouter les conversations téléphoniques, à passer à la loupe les comptes en banque ? N’y aurait-il pas encore, en cherchant bien, un petit chèque suspect, un virement inexpliqué ? Dans une famille bourgeoise lorsque la fille de la maison remplace la femme de ménage, ne péche-t-on pas par népotisme ? Qu’est-ce qu’on attend pour orienter les enquêtes vers les amours de jeunesse, les liaisons extra-conjugales et les idylles d’un soir comme il s’en produit tant, au mépris de la loi Travail, au cours des fêtes d’entreprise ? Si, comme on le prétend, tout le monde a quelque chose à cacher, personne ne devrait plus solliciter une faveur, obtenir un avancement et, a fortiori, briguer le Palais de l’Elysée
sans passer par un palais de justice.