Le Festival Play Bach ne la joue plus en bémol

La manifestation proposée par la municipalité de Draguignan donne rendez-vous aux mélomanes avec trois spectacles, dont le concert en ouverture de Barbara Hendricks, vendredi 28 avril au théâtre

D

epuis sa création par Richard Strambio, du temps où il était l’adjoint à la culture de Max Piselli, le festival s’aventurait, sans frais pour le spectateur, dans les églises de Draguignan, NotreDame du Peuple, chapelle des Minimes, tout en s’autorisant quelques incursions au théâtre, avec des têtes d’affiche, payantes celles-là. Mais le public n’a pas suivi, comme a pu en faire l’amère expérience la saison dernière, le pourtant très vaillant « Choeur de l’Armée Française ». Cette désaffection chronique, que d’autres grands artistes comme Jacques Loussier ont connue, était à mettre, selon l’adjointe à la culture, Florence Leroux-Ghristi, sur le compte d’une communication peu cohérente. Du coup, et c’est une première, les concerts se dérouleront tous dans un même lieu, le théâtre, en plus d’avoir été intégrés, pour une meilleure visibilité et promotion, dans sa programmation saisonnière. Et tant pis si les prix pratiqués, entre  et  euros enterrent l’esprit de départ du festival, qui était de faire connaître au plus grand nombre, avec un maximum de représentations gratuites, la musique classique et plus particulièrement celle de Jean-Sébastien Bach. Même lui disparaît des radars, puisqu’aucun des deux concerts programmés, et encore moins l’opéra de Mozart, Cosi fan tutte, ne font la moindre allusion à son oeuvre. L’honneur est sauf, toutefois. Car, ne diton pas du compositeur allemand qu’il est le père de toutes les musiques... 1 - Dans certaines conditions, les tarifs peuvent être réduits de 12 et 25 euros.