Une « fille du monde »...

qui vient de sortir de prison. Leur amour interdit conduira Giulia à l’exclusion totale de sa communauté. Avec lui, un autre destin semble possible. En cherchant sa voie, elle découvre les dangers d’un monde extérieur au sien...

Notre avis

L’Affranchie est un drame italien, signé Marco Danieli, dont on préfère le titre original : La Fille du monde. L’intrigue est, en effet, située dans le milieu des témoins de Jéhovah et c’est de cette manière que les adeptes désignent ceux qui ne font pas partie de leur communauté. Le réalisateur, dont c’est le premier long-métrage, s’est bien documenté sur le milieu des témoins, qu’il décrit avec une précision documentaire, sans forcer le trait mais sans concessions. On regrette qu’il n’ait pas été plus loin dans cette voie, car les témoins de Jéhovah ont rarement été filmés au cinéma et les scènes montrant Giulia dans sa pratique religieuse, en famille ou dans les fameuses « Salles du Royaume », sont, de loin, les plus intéressantes. La deuxième partie du film, qui développe la relation amoureuse de Giulia et Libero, est nettement plus convenue. Du coup, malgré un excellent casting (avec une jeune actrice qui ressemble beaucoup à Natalie Portman) et de réelles qualités de mise en scène (dans un genre naturaliste avec beaucoup de caméra à l’épaule), le film laisse une impression mitigée.

(Photo Production)