Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Au boulot !
Selon l’enquête annuelle de Pôle emploi, les intentions d’embauches dans le département dépasseraient les 41 000. Un chiffre en hausse de 6 % par rapport à l’année passée
Les intentions d’embauche pour sont en hausse de % dans le Var. La restauration, l’hôtellerie et l’agriculture sont les secteurs les plus demandeurs.
C’est ce jeudi que Pôle emploi présente son enquête annuelle sur les besoins en main-d’oeuvre dans le Var pour l’année 2017. Sur les 28 700 entreprises et autres établissements du secteur public interrogés entre octobre et décembre dernier, 6 900 ont répondu, soit un taux de retour de 24 %. Décryptage avec Véronique Inquimbert, directrice territoriale déléguée de Pôle emploi dans le Var.
Quels secteurs prévoient d’embaucher ?
Premier département touristique de France (après Paris), le Var devrait sans surprise recruter prioritairement dans le secteur de l’hébergement et de la restauration. Selon les résultats de l’enquête, les besoins en main-d’oeuvre sont évalués à 11 400 postes. Suivent le commerce de détail et le commerce de gros, avec 6 308 projets de recrutement, soit une hausse de 16 %. En troisième position, là encore sans grande surprise, l’agriculture – et plus spécifiquement la viticulture – annonce 4 851 intentions d’embauche. À noter qu’avec 58 % des intentions d’embauche, ce sont les entreprises de moins de 9 salariés, autrement dit des TPE, qui envisagent le plus fort recrutement.
Dans quelles zones géographiques ?
Sur les trois grandes zones d’emploi du département, le bassin toulonnais capte à lui seul la moitié des intentions d’embauche pour l’année en cours. Avec 15 455 projets de recrutement, l’Est Var occupe la deuxième place, mais affiche la meilleure dynamique du département avec + 8 %. Loin derrière, le bassin Nord-ouest Var ferme la marche avec 5 547 intentions.
Pour quels métiers ?
59 % des intentions de recrutement se concentrent sur à peine 15 métiers. En cohérence avec les principaux secteurs qui envisagent d’embaucher, les métiers de la restauration trustent les premières places. Ainsi, dans le quinté de tête, on trouve le métier de serveur, les « aides, apprentis et employés polyvalents de cuisine », enfin les cuisiniers. S’intercalent en troisième et quatrième positions, les métiers liés à l’agriculture (viticulteurs, arboriculteurs salariés, cueilleurs) et les professionnels de l’animation socioculturelle. À noter que la catégorie « ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires » fait son entrée dans le top 15.
En CDI ou CDD ?
Que ce soit dans le tourisme ou l’agriculture, plus de la moitié – 58 % exactement – des intentions d’embauche sont saisonnières. On ne s’étonnera donc pas vraiment que dans 50,5 % des cas, ces intentions fassent l’objet d’un contrat à durée déterminée (CDD) de moins de 6 mois. Les CDD de plus de 6 mois représentent 18,1 %. Quant aux CDI, ils atteignent les 31,4 % des projets de recrutement.
Des offres pas toujours pourvues ?
Pour la première fois en fin d’année dernière, Pôle emploi a comparé les intentions avec les embauches réellement concrétisées. Trois intentions sur quatre ont donné lieu à une déclaration préalable à l’embauche. Pour le quart restant, on peut penser que soit l’employeur potentiel a finalement renoncé, soit il n’a pas trouvé le candidat idéal. Selon les résultats de l’enquête BMO, « 37 % des projets de recrutement sont jugés difficiles par les employeurs ». Les métiers les plus sous tension sont, dans l’ordre décroissant, aides-soignants, cuisiniers et aides à domicile.
Et le BTP ?
On a l’habitude de dire « quand le bâtiment va, tout va ». Avec 1 966 intentions d’embauche pour l’année en cours, le bâtiment et les travaux publics ne représentent que 5 % du total. Plus significatif : les intentions du secteur sont en hausse de 36 % ! Pour accéder aux résultats complets de l’enquête, aller sur le site Internet : www.bmo.pole-emploi.org