Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Converti à Nice, s’y est-il également radicalisé ?
L’imam Ramzan Magamadov, président de la communauté tchétchène azuréenne, affirme qu’à Nice, personne ne se souvient d’une relation de Clément Baur avec l’un de ses membres. Il s’est pourtant converti en auprès d’eux, selon le procureur Molins. Est-ce également à leur contact qu’il a été sensibilisé à un islam radical ? La question reste en suspens. Quatre ans après sa conversion, une filière terroriste tchétchène sera démantelée à Nice en (lire ci-dessous). Selon nos informations, Clément Baur serait rentré dans les radars de l’antiterrorisme azuréen en , année où il sera fiché « S ». Mais l’imam Magamadov, qui a toujours prêché un islam modéré en France, se démarque totalement de ces dérives radicales. « Nous sommes entre et Tchétchènes dans les Alpes-Maritimes. Je veux que cette génération donne l’exemple, respecte la loi, pratique un islam modéré, compatible avec les valeurs de la République. » Le psychanalyste Patrick Amoyel, fondateur de l’association Entr’Autres à Nice, qui travaille sur les ressorts de la radicalisation, affirme que Clément Baur était en contact avec certains Tchétchènes. « Sa radicalisation s’est faite au contact de la communauté. Comme d’habitude : par fréquentation, par identification à la “victimité” de l’autre, par adhésion à l’image victimaire du musulman en général. »