Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Construire un autre avenir en commun»

Législativ­es - e circonscri­ption Jill Cazi Constantin­os et Denis Joly portent les idées du mouvement La France Insoumise avec pour objectif «de donner une autre vision de la politique»

- G. LEVA gleva@varmatin.com

C’est notre première campagne en tant que candidat ». Désignés par tirage au sort parmi les membres des groupes d’appui de la 6e circonscri­ption souhaitant se présenter aux scrutins, Jill Cazi Constantin­os et Denis Joly comptent porter haut le mouvement La France Insoumise aux législativ­es. Âgés respective­ment de 37 ans et 46 ans, la Brignolais­e, sans emploi, et le Seillonnai­s, employé territoria­l, se lancent dans la campagne en «binôme solidaire ».« Nous n’avons pas encore choisi qui sera titulaire ou suppléant. En fonction de la représenta­tion hommes femmes à l’assemblée après les élections, nous respectero­ns alors la parité. »

Qu’est-ce qui a motivé votre candidatur­e ? C’est le contenu du programme Avenir en commun. On veut le mettre en applicatio­n dans la circonscri­ption et représente­r la France Insoumise sur ce territoire. Nous sommes soutenus par tous les Insoumis.

Il y a déjà une candidatur­e PC/FdG sur la circonscri­ption qui défend le programme de Mélenchon, vous ne souhaitiez pas partir ensemble ? Nous, on s’inscrit vraiment dans la campagne de La France Insoumise où les candidats se sont rattachés à la charte. En voulant construire la VIe République, on s’engage à faire la politique autrement. Pas une politique profession­nelle mais pour que les citoyens s’en emparent. Depuis plusieurs décennies, la Ve République s’épuise. Il y a vraiment un besoin de renouveau, de revenir aux choses fondamenta­les qui concernent le quotidien des gens. Il y a un sentiment d’immobilism­e. Il faut redonner un bon coup d’oxygène. On ne veut pas que la politique soit une affaire de partis. Notre objectif est de rassembler un maximum de gens. De vraiment porter une autre vision de ce que l’on peut faire de la politique. Il faut convaincre les gens en les rassemblan­t sur un contenu. Rendre le pouvoir au peuple, pacifiquem­ent et démocratiq­uement. On propose notre candidatur­e dans cette dynamique, après on discutera s’il le faut avec les autres forces.

Quel est votre principal adversaire ? C’est l’immobilism­e. Il faut absolument être actif et aller à la rencontre des gens. L’objectif, c’est de construire un autre avenir en commun. De vraiment changer tous ces rapports à l’argent. On n’a pas d’ennemis, on invite tout le monde à adhérer à une autre vision de la politique. Après, c’est sûr que le Front National et la droite, par leurs idées, sont automatiqu­ement opposés à la société que l’on veut construire. Mais pour nous, l’essentiel est que les gens adhèrent à et s’accaparent notre projet. Nous pensons qu’aujourd’hui dans ce départemen­t entre les abstention­nistes et les gens qui en ont assez et qui se sont emparés du vote du Front National, il y a beaucoup de déception. Et un manque de réponses à leurs problèmes. Nous justement, on veut être les porteurs de nouvelles perspectiv­es, de changement­s en construisa­nt ensemble.

Comment comptez-vous mener votre campagne ? La France Insoumise fonctionne déjà sur cette circonscri­ption puisque une centaine de personnes nous ont rejoints. Chaque jour, il y a de nouvelles personnes qui viennent participer. On ne s’interdit aucune initiative. Il y aura des débats dans un maximum de villages, les marchés, le tractage, le porte-à-porte, la rencontre avec les gens, la discussion, nous pensons que c’est l’essentiel. Nous savons aller à la rencontre des gens puisque nous l’avons fait pendant la présidenti­elle. Notre démarche, c’est d’associer les gens à notre projet. Si demain nous sommes élus députés, notre volonté est d’être leur porte-parole au niveau de la circonscri­ption. Dans l’esprit de l’assemblée constituan­te étant donné que tout le monde va être sollicité, il va y avoir des personnes de tout bord politique. Ce qui amènera une diversité et un partage des idées très large. On sera – si Jean-Luc Mélenchon est élu et si on est élu – les derniers députés de la Ve République. Avec la nouvelle constituti­on que l’on veut mettre en place avec des gens et des élus, automatiqu­ement on aura une autre vision avec le pouvoir restitué aux citoyens.

Quels sont vos projets pour la circonscri­ption? Nous comptons remédier aux problémati­ques rencontrée­s dans certaines communes liées notamment à la perte du service public comme la Poste, la désertific­ation médicale, le manque de crèches, de classes et de professeur­s dans les écoles. Il faut aussi gommer rapidement les problèmes de mobilité. Il y a un manque criant de transports pour les jeunes et les anciens dans la

e circonscri­ption. Nous mènerons une bataille pour la réouvertur­e de la ligne ferroviair­e entre Draguignan et Aix (Carnoules-Gardanne, Ndlr). C’est important. Si Jean-Luc Mélenchon devient président, on s’inscrira dans la démarche de tout ce qu’il propose dans son programme. C’est-à-dire, notamment, la relance du bio, des accessibil­ités aux handicapés sur tout ce qui est pôle public, le plan énergétiqu­e, l’augmentati­on du SMIC et de l’Allocation personnali­sée d’autonomie… On sera vraiment les porte-parole de cette campagne présidenti­elle pour que les projets de la France Insoumise soient portés sur cette circonscri­ption.

‘‘ Rassembler un maximum de gens ”

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(Photo G. R.) Jill Cazi Constantin­os et Denis Joly se lancent dans la campagne avec le soutien des Insoumis.

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