Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Elle ramène enfin sa fraise Hyères

Belle à croquer, la fraise fait son grand retour depuis quelques semaines sur les étals locaux. Nous l’avons rencontrée chez des maraîchers qui lui font les yeux doux depuis dix ans

- P. MACHINOT

La fraise leur a permis de se refaire la cerise ! Jadis spécialisé­e en fleurette et renoncule, mais face à la chute des prix de ces fleurs, la famille Martini a décidé il y a une dizaine d’années de se reconverti­r dans la culture des fruits et légumes, dans ses terrains agricoles du quartier Couture, visible sur la route de Nice. Et entre les haricots, salades, carottes, tomates et fruits du verger, la fraise s’est taillé une jolie place. « Aujourd’hui on en a sur 2000 m² sous serre et en terre, pour ne pas trop être tributaire du temps. Et chaque année on en cultive davantage. Elle est très rentable » présente Michaël, l’un des fils Martini. À 29 ans, ce dernier est plus heureux dans les champs, «libre et en plein air» , qu’ « enfermé dans un bureau. » Et c’est avec conviction qu’il reprendra le moment venu le flambeau familial de l’exploitati­on.

Juteuse et fondante

Ici, la saison des cueillette­s a sonné le 20 mars dernier. Et, depuis, tous les matins, la famille s’active pour récolter les précieux fruits rouges. « Chaque fraisier peut produire jusqu’à 1 kg jusqu’à cet été. Car les bouquets se renouvelle­nt plusieurs fois après une phase de repos. » Traitées avec des produits bio pour contrer les attaques des prédateurs (pouls, chenilles, araignées rouge, trips), les plantes ont aussi très soif et demandent un arrosage régulier. Les Martini ont opté pour la variété Clery, une fraise très cultivée par les maraîchers de Carpentras. Caractéris­tique avec sa couleur rouge carmin et un gros calibre, gustativem­ent, le fruit est juteux et fondant, avec des notes de fraises des bois d’antan. « On cueille uniquement les fraises bien rouges qui sont à maturité. Ainsi elles sont vraiment prêtes à consommer» précise Michaël. À la sortie, les barquettes gourmandes à10 € le kilo, alimentent un circuit court, la famille revendant directemen­t sa production quotidienn­e sur la route de Sauvebonne, près de ses terres agricoles, ainsi que sur le marché paysan de l’avenue Gambetta. Du reste, les Martini ne sont bien sûr pas les seuls maraîchers du bassin hyérois – ils sont une dizaine environ – à avoir misé sur des fraises de qualité. De la gariguette à la Mara des Bois, en passant par la Ciflorette, jusqu’à la fin de l’été, vous pourrez découvrir toutes leurs saveurs sur les étals locaux.

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(Photos Laurent Martinat) Si la fraise existe dans près de  variétés dans le monde, la famille de maraîchers Martini, a jeté son dévolu sur la Clery. Dans son exploitati­on agricole du quartier Couture, ils cultivent près de   plants. Ci dessus, le fils Michaël et le...
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