Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le propriétai­re verbalisé à  reprises, une procédure lancée

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La police municipale de La Croix-Valmer évoque sans détour la « dangerosit­é » du chien. « Nous avons une dizaine de signalemen­ts officiels. Le propriétai­re a été verbalisé vingt fois parce que son chien divague sur la voie publique », confirme Olivier Roussel, chef de service de la PM. Derniers signalemen­ts en date : « deux attaques de femmes à scooter ». Les amendes de € chacune, sans compter les majoration­s, ne rebutent visiblemen­t pas le propriétai­re, qui s’abstient de les régler. Les policiers ont bien tenté d’attraper la bête sur la voie publique. Vraisembla­blement bien entraînée, elle leur file à chaque fois entre les pattes. Les policiers ne disposent pas du matériel nécessaire pour le coincer. Et hors de question de capturer le chien à son domicile en dehors de la légalité. « Une procédure administra­tive est en cours, le recommandé a été envoyé, assure Olivier Roussel. Cet homme avait déjà fait l’objet d’une mise en demeure mais ne veut rien savoir. Comme le danger persiste, l’objectif est de faire intervenir un profession­nel légalement et faire étudier l’animal par un vétérinair­e ». Pour cela, il faudra d’abord que le riverain, qui a pour habitude de ne pas prendre les recommandé­s, daigne signer une notificati­on. Du côté de la gendarmeri­e, impossible de lancer une procédure pénale en l’absence de délit caractéris­é. Aucun dommage matériel ou corporel n’a, pour l’heure, été enregistré. Le major Thierry Rivière, qui a transmis plusieurs plaintes à l’officier du ministère public, renvoie le maire à «ses responsabi­lités » dans le cadre de son pouvoir de police. « Nous avons encore fait le point récemment sur ce dossier avec le maire et son adjoint à la sécurité. Le propriétai­re du chien a été condamné à de nombreuses reprises par le tribunal de police. Il doit régler plus de  euros d’amende ». Le commandant estime que le chien, qui a certes « déjà fait tomber un deux-roues » n’est pas dangereux en soi. « Il n’a jamais mordu personne », souligne-t-il. Le militaire n’écarte pas pour autant le risque que représente l’animal aux abords des établissem­ents scolaires et sur les voies. Lui aussi semble pressé que cette situation ubuesque soit enfin réglée.

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