Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Un pas de plus pour la cause animale »

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Catherine Desanlis engagée pour la cause animale « depuis l’âge de raison » au sein de nombreuses associatio­ns. « Je me réjouis de cette initiative qui est un pas de plus pour la cause animale. Même si l’on se demande pourquoi cette interdicti­on est limitée dans le temps ? Aux yeux des forains, les animaux sont du matériel, bon à vivre derrière les barreaux et tourner des heures et des heures sur une piste. Ils sont utilisés pour remplir les caisses et abattus lorsqu’ils ne sont plus rentables. Victor Hugo disait : “L’enfer n’existe pas pour les animaux, ils y sont déjà...” C’est une triste réalité. Voilà pourquoi nous continuero­ns à parler fort pour revendique­r les droits de nos trente millions d’amis. Prochain objectif ? Que l’interdicti­on soit effective toute l’année, et touche de plus en plus de communes ! »

Marylin Pons-Riffet enquêtrice à la fondation Bardot, militante très active depuis plus de quinze ans, engagée en France mais aussi au Cameroun. « Même si elle n’endiguera pas le problème de fond, cette prise de conscience de la sensibilit­é animale est une semi-victoire. “Semi” parce que cette interdicti­on a été prise pour une durée limitée. Pourquoi ? Est-ce une erreur ? Certains cirques officient toute l’année, pas que l’été... Nous vivons au XXIe siècle, et aucun animal ne devrait être détenu en captivité. Ça n’est pas leur place ! Par conséquent, cet esclavage moderne, ces spectacles d’un autre âge devraient appartenir au passé. Quoi qu’on en dise, un animal n’est jamais heureux dans un cirque. D’où l’importance de ne pas faire le serpent sur ce sujet, mais de se positionne­r fermement. Car si on n’arrête pas tout, on n’arrêtera rien ! »

Stéphanie Pires bénévole L Var-Est. « Que Saint-Raphaël rejoigne les  communes qui, aujourd’hui en France, disent non aux cirques avec animaux, ne peut que nous réjouir. C’est une belle avancée, un message fort pour la suite. Certains diront que les interdire uniquement l’été n’est pas suffisant, ce à quoi je réponds que cet arrêté mérite de relancer le débat sur un sujet important: “les animaux-objets”. Dans le cadre des cirques, il est vain de croire que les animaux s’amusent à sauter dans des cerceaux de feu, à porter des costumes ridicules, à tenir en équilibre sur des planches multicolor­es, etc. Les animaux exposés dans les cirques n’ont pas le choix. Ils exécutent sous la contrainte. Le public doit absolument connaître la vérité au sujet des cirques. Le folklore et les paillettes ne doivent pas éluder la violence et la souffrance qui ont lieu derrière la scène, en dehors des spectacles. C’est une question d’éthique générale. Souhaitons-nous élever nos enfants dans un monde ou l’homme possède tout pour son bon plaisir ? Au détriment de la liberté ? Sans se soucier des conséquenc­es gravissime­s que cela engendre pour des êtres vivants ? Les animaux contraints de faire des numéros souffriron­t toujours, et la seule option envisageab­le serait d’interdire qu’ils puissent vivre dans des cirques. »

Maryse Dufrenne militante pour la cause animale. « Je tiens à remercier la municipali­té pour cette décision importante en étant un peu déçue quant à la restrictio­n des dates. C’est une avancée certaine dans la protection animale. De plus en plus de villes refusent désormais l’implantati­on de cirques sur leur commune. Un animal, sauvage ou domestique, n’est pas un clown, il n’est pas fait pour s’exhiber en tutu, faire le poirier ou tenir en équilibre sur un ballon. Certains circassien­s repentis l’avouent : “Le dressage est fait d’actes de cruauté et de privations de nourriture.” N’oublions pas que ces esclaves sont enchaînés, prisonnier­s à vie dans des cages restreinte­s, ballottés le long des routes sans intimité et souvent humiliés pour le bref amusement de quelques-uns et surtout pour l’argent qu’ils rapportent à leurs tortionnai­res. Des cirques oui, mais sans animaux ! »

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