Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Nathalie Arthaud
« Je suis pour changer de fond en comble cette société. » Nathalie Arthaud n’y va pas par quatre chemins. L’impérialisme capitaliste est dans son viseur et elle entend bien lui régler son compte. Ce qui passe, entre autres à ses yeux, par une nationalisation des banques, mais aussi de grands groupes industriels. Elle veut « interdire les licenciements », « monter le Smic à », que « tous les salariés puissent contrôler leurs entreprises » également. « Les petites mains sont indispensables, ce sont elles, enchaîne-t-elle, qui font tourner les entreprises… On peut se passer du grand capital et de la grande bourgeoisie. » Contre le terrorisme, elle propose en priorité d’arrêter les interventions françaises sur les théâtres extérieurs car celles-ci, estime-t-elle en substance, contribuent à nourrir le djihadisme.
Son objet fétiche : une photo des sprinters noirs américains Tommie Smith et John Carlos, le poing ganté et levé, sur le podium olympique du mètres à Mexico en . « Parce que tous les combats des opprimés m’inspirent. » «Il y a 65 millions de Français qui attendent d’avoir un très bon avocat » et c’est avec le sourire que Marine Le Pen l’a réaffirmé hier en conclusion de son propos. Même si elle a estimé que « la lutte contre le terrorisme a été absente de cette campagne », ce n’est même pas un regret. D’ailleurs des regrets, elle n’en a pas. Mais sur le sujet de la lutte contre le terrorisme, elle n’a pas manqué de rappeler les mesures qu’elle prône pour assurer la sécurité des Français. Marine Le Pen défend l’indépendance de la France, dénonce le «chantage européen» mené par Mme Merkel… Prête à « partir à la conquête du monde », elle rappelle les « engagements qu’elle prend avec les Français : la maîtrise de leurs frontières, de leurs lois, de leur économie et de leur monnaie ». Guidée, dit-elle, par «l’intérêt de la France», elle répond au « projet peur », véhiculé dit-elle par ses opposants, par une «vision pragmatique», conteste les affirmations de David Pujadas.
Lutte ouvrière Front national
Marine Le Pen plaide enfin pour « retrouver le socle d’un minimum de valeurs». Tout juste dit-elle être «déçue » par les frappes aériennes menéee au Moyen-Orient par Donald Trump… Un président dont elle a salué l’élection.
Son objet fétiche : la clé d’une entreprise de Moselle, offerte par l’entrepreneur. Un « symbole » pour elle, qui veut «rendre aux Français les clés de la maison France».