Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un match juste pour le plaisir

Assurés de terminer sur le podium à l’issue d’une saison historique, les hommes de Favre n’ont aucune pression sur les cinq dernières journées, mais simplement l’occasion de finir en beauté

- WILLIAM HUMBERSET

Les semaines passent et le constat reste le même : Monaco et Paris ne lâchent rien. Quelques heures après avoir assuré le podium contre Nancy (3-1), les Aiglons - et de nombreux supporters avec - ont pourtant cru au faux pas de Monaco à la maison, contre Dijon (0-1 à la pause). C’était sans compter sur le talent de Falcao sur coup franc (2-1). Soixante-douze heures plus tard, c’est Matuidi qui, à la 93’ (3-2), sortait le PSG du traquenard dans lequel Diabaté et le FC Metz l’avaient plongé en égalisant à deux minutes de l’issue du temps réglementa­ire. Dingue ! Hier, Paris a battu Montpellie­r (2-0), repris la tête et rejeté Nice à sept longueurs. Mais pour avoir bien trop souvent stressé pour le maintien par le passé, épier un faux pas du PSG c’est déjà excitant à vivre. Même sans parvenir à leur reprendre du terrain, le Gym a le mérite de coller au train de deux prétendant­s au titre en Ligue des champions. L’un s’est donné les moyens d’y croire en se hissant dans le dernier carré, quand l’autre y a cru très fort après avoir giflé un ogre comme le Barça. Tour préliminai­re à jouer ou pas, il sera difficile pour Nice d’aussi bien figurer en C1 l’an prochain.

Réussir là où Paris et Monaco ont échoué

En L1 en revanche, il est encore possible de réussir là où les deux cadors ont échoué : ressortir invaincu du Stadium. Agressif et volontaire, le Téfécé de Dupraz avait fait craquer Paris (2-0) comme Monaco (3-1) chez lui. « Ça veut tout dire des difficulté­s qu’on va rencontrer, reconnaiss­ait Lucien Favre en conf’. Pascal Dupraz a remis Toulouse sur les rails. L’année passée, c’était une situation quasiment définitive et il les a sauvés : c’est quelque chose de magnifique qui a donné un élan pour cette saison. Ils ont eu une baisse de régime, mais l’hiver est venu, ils se sont bien renforcés et ont beaucoup investi. Comparé à l’aller, il y aura 5 ou 6 nouveaux joueurs sur le terrain. Chez nous, il n’y avait pas Diop, Jullien, Jean, Delort et pas Bodiger d’entrée... » C’était début décembre et les Azuréens avaient récité une leçon de conservati­on et de technicité balle au pied face aux Violets (3-0). Des séquences revues par intermitte­nce la semaine dernière contre Nancy. « Nous voulons jouer, c’est ça le plus important, a encore répété l’entraîneur suisse des Rouge et Noir. Si on joue très bien et qu’on fait tout ce qu’il faut, évidemment qu’on veut gagner tous les matchs. Sinon il faut faire autre chose ».

Mario devant, Baysse sur le banc mais pas de Niçois dans les gradins

Le retour de suspension de Balotelli et la fin de convalesce­nce du capitaine Baysse, qui devrait débuter sur le banc, renforcero­nt encore un peu plus un collectif victorieux de ses trois derniers matchs et invaincu depuis bientôt trois mois (7 succès, 3 nuls). Dans son 4-2-3-1, le Gym a retrouvé un second souffle, un Seri taille patron et un Koziello séduisant. Seuls absents du week-end, les supporters niçois, suite à la décision du Préfet de la Haute-Garonne d’interdire leur déplacemen­t par défaut d’effectif policier suffisant pour assurer la sécurité autour du stade. En ce dimanche d’élections, le 12e homme devra suivre son équipe par procuratio­n. Avant de le retrouver dans une semaine à la maison pour un choc à guichets fermés face au PSG. Messieurs, faites-vous plaisir. Nous, ça fait déjà un moment qu’on prend notre pied à vous regarder.

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(Photo Patrice Lapoirie)

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