Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Service réduit

Bureaux qui ferment, qui déménagent dans des commerces, horaires réduits... Un grand nombre de communes du centre Var voient leurs services postaux évoluer. De nombreux usagers dénoncent une « disparitio­n programmée » des services publics dans les village

- Guillaume JAMET - gjamet@nicematin.fr

Contrainte de s’adapter à la baisse de fréquentat­ion de ses guichets, l’entreprise fait évoluer son réseau en s’appuyant sur les mairies et les commerces.

C’est l’une des plus vieilles institutio­ns françaises. On en retrouve trace dès la fin du XVe siècle, quand le roi Louis XI crée les « relais de poste ». Il n’est pas de hameau trop éloigné que le courrier ne peut atteindre. Le service postal est, pour l’immense majorité des Français, le symbole tangible d’un lien avec le reste du monde. Pas étonnant, donc, que l’inquiétude soit immédiate quand on apprend que « La Poste va fermer ». Cette crainte est d’autant plus grande dans les zones rurales, où l’enseigne de l’oiseau bleu sur fond jaune est souvent la dernière trace de ce que beaucoup considèren­t comme un service public.

 « points de contacts » dans le Var

Car, en réalité, La Poste n’est plus une administra­tion publique depuis 2010. Ainsi, au même titre que n’importe quelle entreprise privée, elle doit veiller à son équilibre budgétaire sans pouvoir compter sur l’argent public. Elle conserve néanmoins, depuis 2001, la charge de quatre missions de service public (lire ci-dessous). Aujourd’hui, 191 des 17 000 « points de contact » animés par La Poste se trouvent dans le Var. Le principe de leur répartitio­n géographiq­ue est codifié : 90% de la population d’un territoire doivent se trouver à moins de 5 km ou à moins de 20 minutes de trajet en voiture de l’un de ces points. Selon la direction de La Poste, ce sont 99 % des Varois qui répondent à ces conditions.

Critères économique­s

Toutefois, aucun texte n’impose la forme que doit prendre un « point de contact », c’est ainsi que La Poste décide de donner une nouvelle forme à certains bureaux « historique­s », selon des critères essentiell­ement économique­s : Maison de services au public (MSAP), facteur-guichetier (FG), relais dans une structure accueillan­t le public (commerçant ou administra­tion), agence postale communale (animée par des agents municipaux). La carte ci-contre montre leur répartitio­n en centre Var : la zone compte 41 bureaux, dont 4 MSAP, 13 FG, qui assurent l’accueil du public et la distributi­on du courrier, 6 agences postales communales et 4 relais. Le dispositif est encore appelé à évoluer. Ainsi, des discussion­s seraient en cours entre La Poste et les municipali­tés du Val, de Flassans et de Pourrières, entre autres.

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(Appelée à devenir une agence postale)
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(Photo doc M. L.) L’évolution de la demande, notamment la baisse du volume de courrier, motive l’adaptation des activités de l’entreprise.

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