Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une résistance désarmée
À Pourrières (Var), à Meyreuil, Gignac-la-Nerthe, Martigues, dans les VIe et VIIIe arrondissements de Marseille (Bouches-du-Rhône), comme à Allonnes (Sarthe), Villenouvelle (Tarn-et-Garonne), à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) ou sur l’île de La Réunion… Dans de nombreuses communes, – pas forcément rurales – de France, le désengagement territorial de La Poste soulève les passions. Partout, la même crainte : une poste qui ferme, c’est un peu moins de service public de proximité, donc autant de coûts supplémentaires, en distance et en temps, pour les usagers, autant de raisons de craindre de devenir des « citoyens de seconde zone ». Selon l’Insee, plus de 77 % de Français ont fait le choix de vivre loin des villes. Un choix qui rend l’accès plus difficile aux différentes prestations administratives. C’est en réponse à ce constat que l’État a mis en place, en 2015, des « Maisons de service au public » (MSAP), qui regroupent les services de différentes administrations. Le financement des MSAP se répartit comme suit : 50 % par les porteurs de projets (commune, intercommunalité, association, groupement d’intérêt public) ; 25 % par les opérateurs ; 25 % par l’État, si la MSAP est labellisée par le préfet.
Sept partenaires
Sept opérateurs nationaux sont partenaires : Pôle emploi, la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés, la Caisse nationale d’assurance vieillesse, la Caisse nationale des allocations familiales, la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole, La Poste et Gaz réseau distribution de France. L’objectif est d’implanter un millier de MSAP sur le territoire national. La Poste s’est engagée à installer 500 MSAP dans ses bureaux en zones rurales et de montagne. Huit d’entre elles se trouvent dans le Var, dont quatre en centre Var (voir carte, page précédente). La première MSAP de Paca a été ouverte dans le bureau de poste de Méounes, en mars 2016. Outre le service postal, on y trouve la Caisse d’allocations familiales (Caf), la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM), la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), la Mutualité sociale agricole (MSA) et Pôle Emploi. Derrière le comptoir, Thierry Bernard, 59 ans, dont 19 années d’expérience en tant que facteur, réalise une quarantaine d’opérations quotidiennes et guide les clients des partenaires dans leurs opérations sur le poste informatique mis à leur disposition.