Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Niçois : régalez-nous!

Dans un match enfin à guichets fermés à l’Allianz Riviera, l’OGC Nice vise un exploit ce soir face au PSG pour encore rêver de la deuxième place. Show devant

- VINCENT MENICHINI

C’est une soirée à ne pas rater. Un soir à ne pas se rater. Pour que l’Allianz Riviera, enfin à guichets fermés, rugisse comme au premier jour. Ce sommet, on le veut enivrant, déraisonna­ble, insensé et historique, comme l’est la saison du Gym, déjà. Pour que celle-ci devienne encore plus majestueus­e, il manque encore un petit quelque chose, alors que Nice s’est payé Marseille, Monaco, Lyon, Saint-Etienne et Bordeaux à la maison. Visiblemen­t, ça n’a pas encore suffi pour convaincre les Niçois de remplir l’Allianz plus souvent.

Paris sous pression

Ce soir, à l’entrée des équipes, Lucien Favre n’apercevra aucun siège vide face à lui, ce qu’il ne supporte plus. Le club a prévu de distribuer 35 000 drapeaux et 6 000 rouleaux de papier toilette, lesquels seront jetés par l’ensemble du 3e anneau pour une ambiance très argentine. Ce Nice - Paris peut figer les ambitions. C’est un match que le PSG doit obligatoir­ement remporter sous peine de voir ses derniers espoirs de titre s’envoler. Pour le Gym, il représente l’ultime opportunit­é de croire encore à une qualificat­ion directe à la Ligue des champions. Il doit la saisir comme une aubaine, sans penser à l’après, puisqu’il n’a plus rien à perdre, mais plutôt tout à gagner. Nice réalise son meilleur championna­t depuis 41 ans. Il fait la fierté des gosses de la ville qui sont le présent, mais surtout le futur. Car, dans dix, vingt ou même cinquante ans, ils se souviendro­nt tous de la classe et de la touffe de Dante, des buts et de la crête de Balotelli, ou encore de la bouille et des passes de Koziello.

Étouffant ou excitant

Niçois, enivrez-nous ! Une fois de plus, et non une fois de trop. Emmenez-nous dans une douce nuit de folie comme le fut celle du Ray en décembre 2012. Depuis, le Gym n’a plus battu le PSG. Plus de quatre ans après son but libérateur, Valentin Eysseric est toujours là, plus fort que jamais, unique survivant d’un triomphe qui avait failli sceller le sort de Carlo Ancelotti sur le banc parisien. En face, il y a encore Maxwell, Silva et Matuidi, mais ils ne sont plus entourés d’Armand, Chantôme, Douchez et Jallet. Paris a fait sa mue en allongeant les pétrodolla­rs, Nice en allant chercher, entre autres, des joueurs comme Dalbert, Seri, Cyprien, Plea ou Ricardo pour « trois francs six sous ». Malgré tous ses atouts, le PSG, qui a vu Monaco renverser Toulouse en direct de la Côte d’Azur, n’a jamais été aussi proche de perdre sa couronne. Pour Paris, ça s’annonce étouffant. Pour Nice, c’est tellement excitant.

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(Photo Frantz Bouton) Koziello, Balotelli et Souquet s’attaquent à du lourd, ce soir.

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