Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Sotchi passe au rouge
Après avoir dominé les essais libres, les Ferrari de Vettel et Räikkönen se sont logiquement emparées de la première ligne. Chez Mercedes, on fait grise mine
Ferrari est plus que jamais de retour : pour la première fois depuis 2008, la Scuderia verra ses deux monoplaces partir en première ligne d’un Grand Prix aujourd’hui en Russie, sur cet Autodrome de Sotchi qui était jusque-là le jardin de Mercedes. Dans la cité balnéaire des bords de la mer Noire, jamais une autre écurie que celle de la firme à l’étoile n’a mené en course. La marque au cheval cabré s’apprête toutefois à mettre fin à cette impressionnante série. Sebastian Vettel, « au septième ciel » après la 47e pole de sa carrière, la deuxième seulement chez Ferrari, s’élancera aux avant-postes aux côtés de son coéquipier Kimi Räikkönen.
Pole et record pour Sebastian Vettel
Son chrono de 1’33’’194 est qui plus est le meilleur jamais réalisé sur la piste russe, preuve s’il en fallait encore une - que les monoplaces version 2017 sont bien plus rapides que leurs aînées. Avec l’autre Finlandais Valtteri Bottas et le Britannique Lewis Hamilton en troisième et quatrième positions, les Flèches d’argent peuvent voir rouge. Et pas seulement au sens littéral. Jusque là, elles restaient sur trois pole positions et trois victoires en autant de rendez-vous russes depuis 2014 et n’avaient plus cédé la position de pointe depuis le GP de Monaco 2016. Aujourd’hui, ce sera aussi la première fois en trente-et-une courses qu’aucune des deux monoplaces allemandes ne figurera en première ligne. Après trois séances d’essais libres dominées par Ferrari, on pouvait se demander si Mercedes ne se mettait pas délibérément en retrait, pour un coup de bluff en qualifications. La réponse est non : elle n’est pas parvenue à renverser la tendance pour s’offrir sa quatrième pole cette saison.