Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Ils sont toujours debout...
Contre vents et marée, les Toulonnais ont obtenu un match nul de guerriers, hier, face à l’un des favoris pour le titre. La qualification pour les play-offs se jouera lors de la dernière journée
Les Toulonnais n’ont pas perdu, et c’est déjà un miracle. Déjà diminués hier face à Montpellier (Saul et Vini out), ils ont en plus perdu Auclaire (genou) pendant la rencontre. Ils l’ont terminée avec un gardien, Sergio, sur une jambe, et avec cinq guerriers qui ont fini sur les rotules. La récompense : un match nul (2-2) face à l’un des favoris du championnat. « C’est le meilleur match que l’on ait fait cette saison, retient Lluis Bernat Molina. Le staff est exceptionnel... Tous les joueurs ont été extraordinaires. Ils ont tout laissé sur le terrain. Et c’était important de montrer qu’on est capable de rester debout jusqu’au bout. »
Encore deux buts pour Jhow
L’entraîneur du TEF n’avait pas de mots pour décrire la prestation de Sergio, auteur de près de vingt parades, dont certaines exceptionnelles devant Goodridge, Ouadi ou Lamsaiah. Et quand le gardien a été battu, il a été sauvé par son poteau (Glimsi, 22e) et plusieurs fois par un défenseur sur sa ligne. Albertini a été l’un d’eux, mais le malheureux a stoppé le ballon du bras (6e). Le carton rouge, le penalty (sauvé par Sergio) et les deux minutes d’infériorité n’ont pas ébranlé l’édifice toulonnais. Recroquevillés, les partenaires de Thiago Souza, contraint de balancer le cuir pendant presque toute la rencontre, ont même mené au score à deux reprises ! D’abord sur un penalty de Jhow, après une main dans la surface de Pupa (1-0, 20e). Puis sur un jet franc à 10 mètres (sanctionnant la 6e faute héraultaise), converti par le Brésilien (2-1, 38e). Dans une ambiance ô combien électrique, Montpellier est parvenu à égaliser quelques secondes plus tard, en power-play. Mais a raté plusieurs balles de match. Sur le papier, ce « super résultat » (dixit le coach) ne fait pourtant pas les affaires de Toulon. En effet, pour disputer les play-offs, ils devront impérativement aller battre Béthune – vainqueur hier de Paris – samedi prochain. Comment ? « Il faudra inventer quelque chose, soupire Molina, mentionnant les blessés et les coups durs. Mais je ne doute pas de l’équipe! » Celle-ci aura 40 minutes pour survivre.