Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

En route vers le Final Four !

Vainqueur à l’aller de Melsungen, le SRVHB s’est de nouveau imposé, en Allemagne, (31-23). Pour la première fois de leur histoire, les Varois sont qualifiés en demi-finale de la coupe EHF

- De notre envoyé spécial à Kassel Tony DAVID

Quoi de mieux que la ville de Kassel pour forger son histoire ? C’est ici, en plein coeur de l’Allemagne, dans la cité des frères Jacob et Wilhelm Grimm, que Saint-Raphaël a écrit sa plus belle page européenne. Venus avec quatre buts d’avance sur le MT Melsungen, les Raphaëlois ont réussi à conserver leur avantage pour se qualifier pour la première fois en demi-finale d’une compétitio­n européenne. Mais, pour y arriver, les hommes de Joël Da Silva ont dû résister à une équipe surchauffé­e à l’idée d’une possible remontada chez eux. « Notre public peut intimider l’équipe adverse et mettre la pression sur les arbitres », déclarait le capitaine Michael Müller avant la rencontre.

Sans s’énerver

Le ton était donné. Et si Sarmiento était le premier à trouver le fond des filets, le capitaine de Melsungen ne tardait pas à répondre, marquant deux buts coup sur coup (2-1, 4e) dans un début de match de haute intensité physique. Debout, devant son banc, leur entraîneur Michael Roth levait les bras, incitant les 4 000 spectateur­s à pousser derrière eux. Les Varois ne s’affolaient pas pour autant. Quelques minutes plus tard, ils montraient même qu’ils avaient du répondant en mettant à terre le rugueux Schneider, laissant ensuite Popescu faire barrage dans ses buts et Caucheteux filer au but (2-3, 6e). L’Allemand Sellin tentait bien de faire sortir les Raphaëlois de leurs gonds en mettant violemment Simicu au sol. Mais, sans s’énerver, Sarmiento et ses partenaire­s continuaie­nt de produire du handball et décalaient Jurka sur son aile (4-7, 13e). Deux minutes plus tard, Melsungen recollait au score par l’intermédia­ire de Michael Müller. Le match ne baissait pas pour autant d’intensité, les Allemands jouant sur leur puissance – butant souvent sur Popescu (7 arrêts en première mitemps) – alors que le SRVHB misait sur son jeu rapide avec notamment Caucheteux ou Jurka à la conclusion.

Djukanovic intenable

À la pause, les deux formations se quittaient dos à dos (15-15) et cela n’avait rien d’illogique. C’était plutôt bien parti pour les Raphaëlois. Comme il y a un an face à Chambéry... Allaient-ils craquer et voir fondre leur avantage comme l’année dernière ? Non, pas cette fois. Dès l’entame de la deuxième période, le SRVHB, avec un Djukanovic intenable dans ses buts (9 arrêts), écoeurait l’attaque adverse, encaissant seulement un but en treize minutes. Sur son aile et en contre-attaque, l’inévitable Caucheteux se chargeait de creuser l’écart (18-23, 47e) suivi de Dipanda (21-26, 53e). Sur le banc, Joël Da Silva et Rares Fortuneanu exultaient. Les deux coaches savaient que le match était gagné. Abily, Stehlik ou Krakoswki y allaient aussi de leurs buts et donnaient un avantage significat­if à leur équipe en fin de match. Saint-Raphaël s’impose sans conteste (31-23) et se qualifie pour le premier Final Four de son histoire. Il ne s’agit pas d’un nouveau conte de la part des frères Grimm, mais bel et bien d’une histoire vraie. Et elle n’est pas encore terminée...

 ?? (Photos Adeline Lebel) ?? Grâce, notamment, à un Djukanovic presqu’infranchis­sable en seconde période, les Raphaëlois ont facilement dominé les Allemands de Melsungen. Ils disputeron­t le premier Final Four de leur histoire.
(Photos Adeline Lebel) Grâce, notamment, à un Djukanovic presqu’infranchis­sable en seconde période, les Raphaëlois ont facilement dominé les Allemands de Melsungen. Ils disputeron­t le premier Final Four de leur histoire.
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