Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

En ballottage défavorabl­e

Battues 23-19 hier, les Toulonnais­es ne partiront pas favorites lors du match retour, dimanche prochain. Si tout n’est pas perdu, il faudra néanmoins mettre le curseur beaucoup plus haut

- J.-C. MARCELLI

Le fameux « plafond de verre », c’est l’expression à la mode en ce moment en politique... Ce plafond de verre, les Toulonnais­es l’auraient-elles touché cette saison contre les trois gros poissons du championna­t, Metz, Brest et IssyParis ? On pourrait le penser car hier soir, pour le match aller des quarts de finale des playoffs, les partenaire­s de Bettacchin­i ont une fois encore touché leurs limites face aux Parisienne­s. Bon, l’écart n’est pas immense, loin de là, mais dans un match où les défenses ont pris le pas sur les attaques, les Toulonnais­es ont chuté 19-23. La faute à qui, la faute à quoi ? Tout d’abord à la défense parisienne, impériale autour de Niakate, qui a fait la loi dans le secteur central avec un énorme abattage en compagnie de sa copine Camara. Ajoutez-y Solberg dans la cage, et vous avez là les causes des malheurs varois. En échec assez régulièrem­ent à six mètres, les Toulonnais­es restent néanmoins au contact (6-6, 19e). Mais le fait du match en première période sera sans doute les « 2 minutes » infligées à Laura Gaudefroy, pour un passage en force peu évident. Car l’infériorit­é numérique va coûter un 0-3 à la marque. Et cet écart, on le retrouve à la pause, les ReBelles étant menées 9-12.

Jurisic tranchante

Malgré une Jurisic tranchante, ce qui lui a valu par instants une prise en stricte, les Toulonnais­es ne vont jamais parvenir à recoller au cours de la seconde période. Certes, l’efficacité de Gaudefroy aux jets de sept mètres ajoutée à la superbe rentrée de Léa Serdarevic dans la cage, vont faire du bien au TSCV. À l’énergie, les joueuses de Thierry Vincent se rapprochen­t (19-21). Mais les Parisienne­s, impitoyabl­es et articulées autour de Stine Oftedal, véritable maîtresse à jouer, vont ajouter deux buts par Lassource et Abbingh (19-23, 60e). Et en face, sur la sirène, Gaudefroy va rater son seul penalty de la soirée, celui qui aurait pu ramener Toulon/Saint-Cyr à trois buts. Issy-Paris va donc aborder le match retour avec quatre unités d’avance. Et pour revenir aux élections, on appelle ça un ballottage favorable.

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(Photos Patrick Blanchard et PQR/Le Parisien) La lutte a été intense pour la pivot Vetkova (ici entre Lassource et Wibe), mais les Toulonnais­es ont trop souvent buté sur la défense ou la gardienne parisienne­s.

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