Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Saint-Raph’ perd sa couronne
Plombées par une fin de première manche qu’elles auraient dû remporter, les championnes de France perdent leur match d’appui. Elles laissent filer Le Cannet en finale
Elles vont décidément finir par avoir une dent contre cette salle Maillan qui ne leur réussit jamais, les filles du SRVVB. Pourtant incisives et mordantes d’entrée de jeu, les championnes de France s’y sont en effet inclinées pour la cinquième fois consécutive et ont perdu hier soir ce match d’appui qui aurait pu leur permettre de conserver leur couronne (3-0). La faute sans doute à cette drôle de première manche qui les a incontestablement plombées. Ce premier set dans lequel elles ont compté jusqu’à quatre longueurs d’avance et qu’elles ont pourtant perdu après avoir obtenu deux balles pour l’empocher. Ce premier acte que les Guerrières de Carlo Parisi ont finalement gagné contre toute attente. Apparemment au moins aussi nerveuses que certains patients réticents avant leur rendez-vous annuel chez le dentiste, les filles du Cannet avaient pourtant laissé celles de Bregoli prendre les devants dans cette belle décisive, dans cette partie qui devait dire qui rejoindrait Mulhouse en finale de Ligue A féminine, le 6 mai prochain à Paris.
Point de folie
Bien rentrées dans leur demi-finale, les Raphaëloises faisaient sans doute parler l’expérience des grands rendez-vous et alternaient puissance et subtilité au filet. Et quand elles remportaient un point de folie après un nombre incalculable d’échanges, on les voyait vraiment virer en tête au tableau d’affichage. Mais en sauvant deux balles de set, les filles de Parisi se sont complètement relancées. Et en perdant la première manche, celles de Bregoli se sont totalement déréglées. La suite ne laissait planer aucun doute sur l’issue de la partie. Décomplexées, les joueuses du Cannet prenaient cette belle à leur compte et remportaient les deux manches suivantes sans grande difficulté. Jamais au cours de ces deux derniers sets, elles n’ont vu les championnes de France mener au tableau d’affichage de cette salle Maillan décidément maudite pour les Varoises. Allez, on mentirait comme des arracheurs de dents si on vous disait que la perte de cette couronne ne nous déçoit pas. Rageant.