Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Une journée en campagne

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LE PEN ET MACRON SE RENDENT COUP POUR COUP

Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont rendus coup pour coup hier par meetings et médias interposés. A six jours du second tour, la journée du er mai a été l’occasion pour les duellistes de tenir leur dernier grand meeting de campagne – la candidate du Front national en Seine-Saint-Denis, celui d’En marche! à Paris- avant de s’affronter à nouveau dans la soirée, à distance, sur les plateaux de télévision. A la mi-journée, devant plusieurs milliers de ses partisans réunis au Parc des Exposition­s de Villepinte, Marine Le Pen avait lancé la charge contre son rival, affirmant que «sa philosophi­e, c’est En marche ou crève!» La réplique n’a pas tardé. Devant plusieurs milliers de ses soutiens rassemblés à La Villette, Emmanuel Macron a estimé que son adversaire «a parfaiteme­nt résumé la situation»: «En marche, c’est nous!», a-t-il lancé, laissant ainsi entendre que «crève», c’est l’extrême droite. Un échange qui faisait suite à un week-end très tendu entre les deux finalistes de l’élection présidenti­elle. Chacun s’est ainsi revendiqué «du

peuple», Marine Le Pen se défendant

par exemple dans une interview sur France  d’être «une héritière [...] née dans un château», ce dont l’avait accusé son rival: «Je me sens du peuple, je suis au milieu de lui». Mais ils se sont aussi affrontés sur d’autres terrains: Emmanuel Macron a ainsi mis en garde contre le danger de l’extrême droite, par le biais d’une visite dimanche au Mémorial de la Shoah à Paris, et en venant fleurir hier matin la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des militants proches de l’extrême droite en . Une façon d’«utiliser» les commémorat­ions «pour essayer de faire passer des messages moraux» hostiles au FN, a fustigé Marine Le Pen.

BORLOO VEUT « AIDER » MACRON

L’ancien ministre et ancien dirigeant centriste Jean-Louis Borloo s’engage «à fond» derrière Emmanuel Macron, qu’il veut «aider» car c’est « le seul catalyseur du choix de l’avenir», a-t-il annoncé

dans un entretien au Journal du dimanche .Ilsedit «prêt à [se] retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main. » Tout en affirmant n’être « candidat à rien ».

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