Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le XV toulonnais des éclopés
Comme par le passé, les Rouge et Noir n’ont pas été épargnés par les forfaits cette saison. Mais cette année, les blessures sont plus graves donc plus longues à soigner et guérir. Certes, c’est un peu toujours la même ritournelle que ce soit au RCT ou dans les autres équipes du Top . Les armadas en place avec un effectif de ou joueurs sont régulièrement décimées par les blessures de plus en plus sérieuses. Jean-Charles Orioli, Jonathan Pélissié, Vincent Clerc notamment pourraient en témoigner. Cette réalité nouvelle n’est, bien sûr, pas due au hasard. Depuis l’avènement du professionnalisme ( ), les joueurs ont pris en moyenne quinze kilos de poids de corps au cours des vingt dernières années. La masse musculaire des joueurs est devenue impressionnante et ce quels que soient les postes occupés. A titre d’exemple, le sculptural Fidjien Tuisova, qui ignorait tout de la musculation à son arrivée ( kg) il y a trois ans dans le Var, pèse aujourd’hui kg. Tout en muscles.
A plus de kg...
À présent, les trois-quarts à plus de kg sont légions et ils ne sont pas rares dans ce championnat national à peser kg et même davantage à l’image de Mathieu Bastareaud. Quand à ce poids, vous ajoutez la vitesse, on comprend mieux les dégâts opérés sur ces corps soumis à dure et rude épreuve. Le rapport poids-puissance-vitesse explique pour partie ces indisponibilités, parfois à répétition. Certes, il existe toujours des piliers encore bedonnants. Mais dans le concert rugbystique d’aujourd’hui, ils sont de plus en plus rares... Les temps de jeu ont été doublés. Les rencontres à plus de minutes de jeu effectif n’ont plus rien d’exceptionnel. Le protocole « commotion » mis en place par la LNR depuis trois ans n’a rien d’un gadget. C’est devenu, au vu des chocs encaissés, une évidence. Ma’a Nonu, victime fois d’un tel problème en est une des plus impressionnantes illustrations. Le médical et son suivi sont des données primordiales dans le rugby dit « moderne ». Nombre de Toulonnais (voir l’infographie ci-contre ) peuvent l’attester. Depuis le début de la saison, ils ont fait banquette parfois pendant de longues semaines.