Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La Seyne renvoie Strasbourg au piquet
C’est une performance majuscule qu’a réalisée l’Union Sportive Seynoise dimanche en Alsace. Défaits 41 à 11 au match aller, les Strasbourgeois leur avaient promis l’enfer. Forts de leur premier rang national avec la meilleure attaque et la meilleure défense toute poule confondue, ils étaient persuadés de pouvoir inverser la tendance et « même de leur filer 70 pions » comme l’avait déclaré l’entraîneur Benjamin Schaub à la fin du match aller au stade Marquet. Mais lorsqu’on bafoue certaines valeurs dans ce sport, le boomerang vous revient encore plus fort. En pleine tête. Pour vous cabosser, puis vous assommer comme l’étaient les Strasbourgeois à la fin du match. Incrédules devant la performance des Seynois qu’ils ont tant sousestimés et auxquels ils n’ont même pas offert un repas d’après-match comme le veut la coutume, « Ni même permis de boire une bière ! » Il a fallu l’intervention de Jean-Claude Muesser pour qu’on leur apporte quelques bananes et des sandwiches. Quelle tristesse pour un club qui aspire rapidement accéder à la Pro D2... Peu importe finalement. Grâce à un nouveau match XXL, les coéquipiers de Julien Capdeillayre s’inclinent seulement de trois points (1916).
Encore Tyrosse sur la route
Comme prévu, ils ont souffert. Terriblement souffert, notamment dans le secteur de la mêlée fermée en encaissant deux essais de pénalités et sanctionnés de deux cartons. Mais à vouloir s’entêter à jouer d’innombrables mêlées, les Alsaciens y ont laissé du jus et perdu beaucoup de temps. Leurs entraîneurs n’ont pas eu la lucidité nécessaire de changer de tactique, ce qui faisait les affaires de Varois qui ont défendu avec un coeur gros comme ça... Comme les « Rouge et Bleu » ont été dangereux à chaque fois qu’ils ont porté le ballon, ils se sont même payés le luxe de prendre l’avantage au score à quelques minutes de la fin grâce à un essai de l’inépuisable Samir Doukbi (16-14). De quoi rendre fier tous leurs supporters qui pourront se délecter d’un quart à Marquet, dimanche 7 mai face à leur bête noire, Tyrosse. Un adversaire qui les a éliminés trois fois consécutivement des phases finales (2012, 2013, 2015). Même s’il y a de la casse (Ramel, Capdeillayre), les Seynois sont néanmoins en mesure de mettre fin à cette série d’élimination. Ne viennent-ils pas de sortir l’immense favori pour le titre ? Mais soyez-en sûr, les Landais aborderont la rencontre avec l’humilité nécessaire. Un mot que ne connaissait visiblement pas le club strasbourgeois...