Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Lucile Cypriano monte en puissance

- G. L.

Adieu Seat Leon Eurocup, bonjour Porsche Carrera Cup ! Après avoir franchi le cap des vingt printemps, Lucile Cypriano donne une nouvelle orientatio­n à sa trajectoir­e déjà parsemée de plusieurs coups d’éclats. « L’expérience Seat s’est hélas achevée en queue de poisson bien avant la fin de la saison 2016 à cause de divergence­s de vue avec l’écurie au sein de laquelle je courais », explique la jeune Niçoise qui a marqué les esprits en tenant la dragée haute aux gros bras de cette formule de promotion continenta­le.

 chevaux sous le capot

Forte d’un tableau de chasse bien garni, avec pas moins de huit podiums enchaînés en un an et demi, dont la retentissa­nte victoire obtenue lors de la finale 2015 à Barcelone, l’ambassadri­ce de l’ASA Grasse enclenche ainsi la vitesse supérieure. « Côté Porsche, l’étincelle s’est produite il y a six mois au circuit Paul-Ricard, quand j’ai participé à leur sélection Junior Programme. Ces deux journées très instructiv­es où j’étais en concurrenc­e avec neuf espoirs m’ont donné envie de prolonger l’aventure. J’ai senti qu’ils tenaient à me voir intégrer la famille de la Carrera Cup France. Le fait que l’on m’offre les droits d’engagement, plus le soutien des centres Porsche de Nantes, Rennes, Fréjus et Toulon, a fini de me convaincre. Aujourd’hui, si je cherche encore quelques partenaire­s pour boucler le budget, ce nouveau départ se présente bien. » Avec 460 chevaux sous le capot, contre 330 auparavant, la montée en puissance s’avère assez décoiffant­e... « Passer d’une pure traction avant telle que la Leon Supercopa à cette 911 GT3 Cup, c’est un changement radical », confirme Lucile. « Le moteur en porte-àfaux arrière lui confère un comporteme­nt très spécial. Outre la technique de pilotage qu’il faut modifier en conséquenc­e, il y a un certain feeling à trouver pour être efficace. En ce qui me concerne, grâce aux précieux conseils de l’équipe nantaise Racing Technology qui m’épaule désormais, j’ai pu assimiler les grandes lignes du mode d’emploi lors des trois jours de tests accomplis avant le top départ. Malgré tout, il me reste encore un peu de pain sur la planche. Une grosse poignée de dixièmes à gagner. Environ une seconde et demie, je pense... »

Top départ à Spa, finale au Castellet

Du vertigineu­x toboggan de Spa-Francorcha­mps, théâtre de la manche d’ouverture fixée ce week-end, à la finale varoise du Castellet (13-15 octobre), en passant par Le Mans - sur le circuit taille XXL des 24 Heures! -, Dijon, Magny-Cours et Barcelone, la seule fille de la meute aura pour principal objectif de figurer parmi les meilleurs débutants. Peut-être en rêvant secrètemen­t de damer encore le pion à ces messieurs sur la plus haute marche d’un podium, ici ou là, si affinités... « Comme Patrick Pilet, le pilote officiel Porsche parrainant le Junior Programme, m’a dit que je gagnerai une course, j’aimerais lui donner raison ! Et puis ce serait aussi une chouette manière de remercier tous les gens qui me soutiennen­t. »

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