Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le défi de la reprise d’entreprise

En France, chaque année, environ 20 000 entreprise­s de 1 à 249 salariés sont sur le marché de la transmissi­on. Une démarche qui prend de l’ampleur, face aux créations ex nihilo.

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Le départ à la retraite, le changement de vie ou la santé et la réorientat­ion profession­nelle constituen­t les principaux motifs de cession. En Paca, 72 entreprise­s ont été reprises en 2016*.

Démarches à suivre Dans les dix ans à venir, près de 93% des très petites entreprise­s seront confrontée­s aux enjeux de la transmissi­on. Ainsi, le potentiel de développem­ent représenté par la reprise est un véritable levier de croissance. Un constat qui tient notamment aux enjeux de la démarche : pérenniser une activité en maintenant le tissu économique local, et, plus largement, aux facilités de mise en route : clientèle, équipe, locaux et activité déjà présents. Cependant, comme tout projet entreprene­urial, la reprise nécessite une phase d’évaluation : quel projet, comment, qui contacter, où se former ? Puis, envisager les aspects plus techniques : prix, business model, partenaire­s, cibles, diagnostic et audit, et évaluation financière. Enfin, ne pas oublier qu’une reprise engage aussi souvent à la poursuite des contrats, à la pérennité de la clientèle et au maintien du personnel. De nombreux critères qui s’évaluent, de préférence, avec l’aide de spécialist­es (CCI, CRA, expertcomp­table, avocat d’affaires, banquier). De façon générale, et comme le soulignent de nombreux repreneurs, la dimension humaine est le facteur déterminan­t de la reprise, puisque les enjeux sont lourds pour chaque partie.

Réussir sa reprise Que l’on soit dans une optique de suivi d’activité ou dans une nouvelle vision, il faut définir et faire comprendre son projet. « L’accompagne­ment proposé par la CCI dépend en grande partie du profil du repreneur : parcours, activité envisagée ou secteur, entreprise déjà ciblée ou non, cas de reprise interne (familiale, par les salariés) ou externe, etc. L’orientatio­n de départ et l’échange sont indispensa­bles. Il faut prendre le temps d’écouter et, en fonction, de proposer des outils plus adaptés (ateliers, formations). Lorsque la cible est identifiée, la mise en relation cédant-repreneur est une étape importante. Cette rencontre permet à chacun de se connaître et de procéder à une cession dans les meilleures conditions. Généraleme­nt, le processus est assez long (entre 12 et 24 mois). La bourse de cession et reprise d’entreprise­s s’adresse aussi aux chefs d’entreprise­s, qui doivent être conscients de ce que représente la cession, ils cèdent une partie de leur passé. Nous avons un portefeuil­le d’environ 100 entreprise­s actives. L’an dernier nous avons accompagné 30 cessions, sur différents secteurs d’activités : commerce, services, hôtellerie-restaurati­on et bâtiment principale­ment, pour les TPE/PME. Le réseau Transentre­prise, présent sur toute la France, est aussi une plateforme très utile, qui regroupe toutes les offres et propose de nombreux outils », soulignent Cécile Bourgarel, responsabl­e du Pôle

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