Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les abeilles valident la bonne santé du plateau de Signes Ouest Var
Le site qui accueille plus de 80 entreprises est “biosurveillé” par quelque 500 000 abeilles depuis 4 ans. Les résultats qui viennent d’être dévoilés attestent de la bonne qualité de l’air
Les abeilles du plateau de Signes se portent à merveille ! Connu pour être un “bio-indicateur” naturel et performant, l’insecte pollinisateur est en effet utilisé depuis quatre ans pour mesurer l’impact des activités industrielles et humaines du groupement d’entreprises du plateau de Signes (GEPS), mais aussi du circuit Paul-Ricard et de l’aéroport du Castellet. Cette semaine, la société Apilab, chargée d’interpréter le comportement des ruches et d’analyser les substances contenues dans les abeilles, a pu annoncer de bonnes nouvelles aux différents acteurs de ce projet.
« La pollution la plus faible de France »
Apilab fait déjà appel aux abeilles dans d’autres régions françaises mais, assure son représentant Robin Azemar, « c’est à Signes que l’on relève le plus faible taux d’hydrocarbures aromatiques polycycliques » .« Pour nous, ce sont des résultats très encourageants », se félicitent au passage Vincent Ipolito pour l’aéroport du Castellet, et Nathalie Reitzer, pour le Circuit Paul Ricard : « Nos ruches sont très proches des pistes. Nos installations sont très souvent décriées, au regard de la pollution et du bruit qu’elles génèrent. Mais la bonne santé de nos abeilles prouve qu’il n’y a pas d’impact majeur sur l’environnement ».
Un projet fédérateur
Pour les autres entreprises concernées par le projet l’opération se révèle également très bénéfique. « Cela crée une dynamique en interne. Nos employés se soucient régulièrement du bienêtre de “leurs” abeilles » ,expliquent Pascal Fusy et Marion Martin, pour les sociétés IPSEN Pharma-Biotech et Coca-Cola Midi. Pour ce qui est du miel labellisé “GEPS”, il faudra encore attendre quelque temps. « Le miel produit entre mars et octobre, par ces quelque 500 000 abeilles, n’est pas encore exploité. Pour le moment, il sert à nourrir les ruches durant l’hiver, sourit Jacques Oles, vice-président du GEPS, c’est pourtant une forte attente d’une grande partie des salariés du GEPS... » 1. Hydrocarbures provenant de combustion de carburant la