Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’otage français enlevé au Tchad en mars a été libéré
Je n’ai pas à me plaindre, dans mon malheur j’ai eu un peu de bonheur. » Malgré six semaines de détention au Tchad, Thierry Frezier a tenu des propos empreints de sagesse et a affirmé avoir été « bien traité » par ses ravisseurs. Ce Français, employé d’une compagnie minière âgé de 60 ans, a été libéré samedi après une opération menée en coordination avec les services de renseignement tchadien et français et emmené au Soudan. Il s’est exprimé, hier, devant la presse à l’aéroport international de Khartoum où il a été transféré. « Je tiens tout particulièrement à remercier le gouvernement soudanais, les autorités civiles et militaires qui ont pu permettre ma libération », a déclaré l’ex-otage.
Aucune rançon payée pour sa libération
Un responsable du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) soudanais, Mohammed Hamid, a annoncé de son côté que Thierry Frezier serait remis à l’ambassade de France à Khartoum. Le sexagénaire avait été enlevé le 23 mars dans une localité située à 50 km de Goz Beida, à 200 km au sud d’Abéché, dans l’est du Tchad. Mais dès le lendemain, les autorités tchadiennes avaient annoncé que l’otage français se trouvait au Soudan. En annonçant sa libération, la présidence française a félicité « l’ensemble des acteurs impliqués pour donner une heureuse issue à cet enlèvement ». Selon un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères, Khaled AlKalas, l’ex-otage a été emmené après son rapt dans la région en conflit du Darfour (ouest du Soudan), où il a été libéré. Les responsables soudanais et français ont affirmé qu’aucune rançon n’avait été payée pour sa libération.