Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Même recette, même réussite
Bis repetita pour la Porsche 991 GT3-R du team Herberth Motorsport : comme en 2016, son quatuor germano-suisse a régné presque sans partage au Castellet
Ils reviennent, ils gagnent et ils s’en vont. Mêmes hommes, même machine, même réussite pour l’écurie allemande Herberth Motorsport, qui avait donc gardé bien au chaud sa recette du succès en terre varoise. Inutile de changer une équipe qui tourne rond. Vous le savez. Eux aussi. Comme en 2016, le Suisse Daniel Allemann et ses voisins germaniques Ralf Bohn, Robert et Alfred Renauer ont fait rimer performance avec endurance. De quoi imposer leur Porsche 991 GT3-R une seconde fois d’affilée au terme des Hankook 24H Circuit Paul-Ricard. Seulement 6e sur la grille de départ, samedi, lorsque les 29 bolides furent lâchés dans un cocktail mêlant pluie et brouillard heureusement de courte durée, les tenants du trophée varois imaginaient-ils reproduire le scénario de l’édition précédente ? Au fil des tours, l’histoire bégayera pourtant de manière assez troublante. Pointée en tête de la meute après moins de deux heures de course, la Porsche frappée du numéro 911 creusera ensuite l’écart sans jamais connaître le moindre contretemps. Ni panne, ni faute... En mode métronome, l’équipage leader traversera la nuit comme dans un rêve. Il faut dire qu’il maîtrise plutôt bien l’exercice longue distance, ainsi qu’en attestent les deux triomphes déjà signés durant la première moitié de saison, aux 24 Heures de Dubaï (12-14 janvier) puis aux 12 Heures du Red Bull Ring, le mois dernier (7-8 avril).
tours au compteur
Objectif atteint, donc, avec la bagatelle de 595 tours au compteur. C’est trois de plus que l’Audi R8 du quatuor Amstutz-Kujala-Kodric-De Phillippi qui s’adjuge la 2e marche du podium devant la Ferrari 488 des détenteurs de la pole position, Pisalik, Kral, Malucelli et Cheever. « Doubler la mise ici, je trouve cela juste incroyable », pouvait alors jubiler Daniel Allemann. « Merci à l’équipe pour son travail parfait, et à
Porsche pour cette voiture fantastique. Nous adorons le circuit Paul-Ricard et cet amour est réciproque, semble-t-il. » Côté français, le meilleur résultat revient à la Renault R.S.01 pilotée notamment par Anthony Beltoise, 4e. De retour derrière le volant à l’invitation de son ami Roald Goethe, Nicolas Minassian le Marseillais s’est hélas vite vu écarté de la course à la victoire. La faute à une défaillance de la suspension avant gauche survenue en début de marathon alors que la Mercedes AMG numéro 31 fonçait en tête. «Ce n’est pas encore cette fois que je gagnerai une épreuve de 24 heures ! » Loin de là, l’ancien pilote Peugeot Sport en championnat du monde d’endurance et ses partenaires terminent en 8e position. À 42 tours...