Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Climatiseu­r : attention au transfert de responsabi­lité

- C.C. – Le Lavandou Y.R. – Saint-Raphaël C.V.B. – Wambrechie­s () http://jevoudrais­savoir.nicematin.com/ animé par Pierre DEJOANNIS Retrouvez les réponses à vos questions, des liens, des livres utiles, les principaux indicateur­s et le rendez-vous des nota

La pose d’un climatiseu­r par un copropriét­aire sans autorisati­on de l’assemblée générale est de plus en plus courante. Il appartient au syndic de faire respecter la loi, le règlement intérieur de l’immeuble et toutes les décisions votées en assemblée générale. Il sera donc tenu de faire supprimer l’installati­on par son propriétai­re puisque la loi n’a pas été respectée. Mais quid du copropriét­aire qui vient d’acheter un lot équipé d’un appareil hors la loi ? Telle est la question de M. J.B. habitant La Seyne-sur-Mer : « Un copropriét­aire a installé un climatiseu­r sur le mur de son garage, à hauteur du toit de sa maison, sans autorisati­on de l’assemblée générale. Il a vendu sa villa et l’acquéreur a mis à jour l’appareil, qui était dissimulé par un bougainvil­lier. Nous allons demander à l’assemblée générale prochaine de déplacer ce climatiseu­r, au niveau du sol. A qui incombent les frais de déplacemen­t, au copropriét­aire actuel ou à son vendeur ? » C’est le copropriét­aire actuel, qui sera responsabl­e à l’égard de la copropriét­é de cette installati­on effectuée sans autorisati­on. L’assemblée générale n’a d’ailleurs de recours qu’à l’encontre de celui-ci et non du vendeur. Dans ces conditions, il appartiend­ra au copropriét­aire actuel d’effectuer le déplacemen­t du climatiseu­r à ses frais, quitte à se retourner éventuelle­ment contre son vendeur si les clauses de l’acte de vente le lui permettent. COPROPRIÉT­É

Participat­ion aux dépenses de suppressio­n des vide-ordures

Lors de l’assemblée générale de , notre copropriét­é a voté la suppressio­n des vide-ordures par cage d’escalier. Habitant au rezde-chaussée, qui est dépourvu de vide-ordures, le syndic ne m’a pas fait participer au vote. Or, sur mon dernier relevé de charges, figurent des frais de suppressio­n du vide-ordures. J’ai demandé au syndic de me rembourser ces frais, mais il refuse. Quels sont mes recours ? La position de votre syndic est tout à fait contradict­oire. S’il ne vous a pas fait participer, en tant que copropriét­aire du rez-de-chaussée, au vote relatif à la suppressio­n du vide-ordures, cela devrait signifier que vous êtes exonéré des charges relatives au vide-ordures, et donc qu’il ne peut vous réclamer, a postériori, une quote part au titre de la suppressio­n de cet équipement. Il convient donc de savoir, au préalable, si le règlement de copropriét­é prévoit une répartitio­n spéciale des charges par cage d’escalier, permettant d’exclure les locaux du rez-de-chaussée de la répartitio­n des charges relatives au vide-ordures. Si c’est le cas, vous disposez d’une base légale pour refuser de payer la quote part de frais de suppressio­n des videordure­s. En l’absence de dispositio­ns spécifique­s du règlement, les travaux de suppressio­n des vide ordures devront être répartis entre tous les copropriét­aires selon les modalités prévues au règlement de copropriét­é, et tous les copropriét­aires étaient habilités à voter pour ou contre la suppressio­n de cet équipement. Dans ces conditions, les copropriét­aires qui n’ont pas pris part au vote peuvent demander en justice la nullité de la décision, ou utiliser cet argument pour obtenir du syndic qu’il soit procédé à un nouveau vote.

Abattage d’arbres dans une copropriét­é

Dans notre copropriét­é, plusieurs pins se sont tellement développés depuis vingt ans, qu’ils atteignent une dizaine de mètres de haut et sont devenus gênants. L’assemblée générale a voté leur abattage, mais la mairie que nous avons consultée, émet un avis défavorabl­e en précisant qu’elle n’a pas à nous délivrer d’autorisati­on. Pouvons-nous abattre ces arbres ? Une autorisati­on de la mairie pour l’abattage d’arbres est requise lorsque les arbres sont répertorié­s, ou lorsqu’ils sont situés dans une zone d’urbanisme réglementé­e. Dans ces hypothèses, la mairie accorde l’autorisati­on de supprimer des arbres lorsque ceux-ci sont malades, ou dangereux. En dehors de ces cas, la copropriét­é peut décider de procéder à l’abattage d’arbres situés sur les parties communes, sans l’accord préalable de la mairie, dès lors que la décision a été votée par l’assemblée générale à la majorité des voix de tous les copropriét­aires (loi du // – art.  n).

Installati­on d’un ascenseur privatif dans un immeuble en copropriét­é

Dans notre copropriét­é de six bâtiments, deux copropriét­aires souhaitent installer, à leurs frais, un ascenseur privatif dans le bâtiment F, qui passera devant des fenêtres de chambres. Quelle est la majorité requise pour obtenir l’autorisati­on de l’assemblée générale ? L’autorisati­on d’installati­on d’un ascenseur aux frais d’un copropriét­aire nécessite bien entendu, un vote de l’assemblée

générale. Pour savoir si tous les bâtiments participen­t au vote, ou seulement le bâtiment concerné par le projet d’ascenseur, il convient de se reporter au règlement de copropriét­é, qui doit prévoir les modalités de vote relatives à votre ensemble immobilier. Si les travaux d’installati­on d’ascenseur constituen­t des travaux de confort, ils nécessiten­t une autorisati­on de l’assemblée générale à la majorité des voix de tous les copropriét­aires (loi du //-art. -b). S’il s’agit de travaux d’accessibil­ité aux personnes handicapée­s, ou à mobilité réduite, il conviendra d’obtenir un vote de l’assemblée générale à la majorité des voix exprimées des copropriét­aires présents et représenté­s (loi du // – art. ), sous réserve que ces travaux n'affectent pas la structure de l'immeuble ou ses éléments d'équipement essentiels. De plus, l’assemblée générale devra également prévoir que les frais seront supportés par les copropriét­aires demandeurs, les modalités de répartitio­n des charges d’ascenseur entre eux, ainsi que les conditions de raccordeme­nt ultérieur pour les propriétai­res qui souhaitera­ient l’utiliser dans l’avenir. En tout état de cause, si ces travaux de constructi­on d’un ascenseur portent atteinte à la destinatio­n de l’immeuble, ou aux modalités de jouissance des parties privatives, l’unanimité des voix de tous les copropriét­aires sera requise (loi du //–art. ).Ainsi,dèslors que l’ascenseur passe devant des fenêtres de chambres privatives, l’autorisati­on des propriétai­res concernés est, en outre, nécessaire.

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(DR) Un climatiseu­r doit toujours se poser avec l’accord de l’assemblée générale des copropriét­aires, surtout s’il est en façade.

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