Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Thomas Fersen de retour à l’Espace Malraux à Six-Fours
Dixième album en 25 ans de carrière pour Thomas Fersen, qui fera halte à Six-Fours demain soir pour y défendre sa dernière livraison, “Un coup de queue de vache”
C’est la “décima” pour Thomas Fersen. Oui, dixième album studio, déjà, pour le Parisien qui, entre ironie, décalage, sousentendus et métaphores, déroule une panoplie qui fait mouche avec sa dernière production intitulée “Un coup de queue de vache”. L’amour est toujours dans le pré comme on peut s’en apercevoir pour Fersen qui, à 54 ans, délivre de savoureuses comptines, saynètes et fables sans morales, certes, mais qui tiennent toujours en éveil notre curiosité. Élément précieux de la chanson française, Fersen sera de retour à Malraux demain soir (il y était déjà passé lors d’une précédente tournée). Et, en attendant la musique, voici quelques paroles. Entretien avec l’artiste.
Votre tournée se passe bien ? Oui, de mieux en mieux, on sera au top pour Six-Fours (il rigole) ! On a attaqué en décembre dernier et on en est à une quarantaine de dates. On se régale. Mais c’est très différent de ma dernière tournée.
C’est-à-dire ? J’ai un groupe de cinq musiciens, mais uniquement avec des instruments à corde : deux violons, un alto, un violoncelle et un dernier musicien qui alterne banjo, guitare, mandoline. On retrouve évidemment la même ambiance que l’album.
Et aussi votre traditionnel bestiaire, la marque de la maison Fersen... Comme j’ai fait beaucoup d’albums, je ressens la nécessité qu’ils aient chacun une identité forte et reconnaissable ; je change donc l’esthétique musicale. Après, je raconte toujours des histoires, avec une imagerie souvent animale, c’est vrai. Cette fois, le sujet se passe dans une ferme, j’ai créé une famille et ses petites anecdotes et aventures, et je transporte la campagne à la ville, à dos de vache...
En attendant de découvrir cela sur scène, vous, qu’écoutezvous ? La radio ! Je n’écoute pas souvent de musique car je suis tout le temps dedans, et parfois j’ai envie d’avoir la paix (il se marre). Sinon, j’apprécie beaucoup Loïc Lantoine, par exemple.
Comment êtes-vous venu à la musique, justement ? Je n’ai pas vraiment eu de déclic particulier. J’écoutais les disques de mes soeurs, plus âgées, de la pop, surtout, et puis j’adorais Ennio Morricone. Mais ce que j’aimais en fait, c’était raconter des histoires. Puis, vers ans, j’ai acheté une guitare. J’ai appris petit à petit à en jouer, et j’ai commencé à mettre mes histoires en musique. Ça s’est fait doucement, gentiment, naturellement.
Pour finir, un mot sur la politique dans ce contexte électoral. Ça vous inspire ? Au niveau de mes chansons, pas du tout, on en bouffe assez en allumant radios et télés. Par contre, ça m’inquiète. On sent que dans le pays ça ne va pas, ça ne va plus, et il faut que ça change dès ce quinquennat car ça ne peut plus durer. De mon côté, humblement, j’essaie d’écrire des chansons décalées et satiriques, c’est ma façon de proposer autre chose.
Concert de Thomas Fersen, jeudi 11 mai à 20 h 30 à l’espace Malraux de Six-Fours. Tarifs : 20 euros pour les abonnées ; 25 euros tarif plein. Rens.au 04.94.74.77.79 ou sur le site http://www.espace-malraux.fr
J’ai créé une famille et ses petites anecdotes et aventures, et je transporte la campagne à la ville, à dos de vache”