Buemi et Di Grassi encore favoris

Mexico ayant intégré le calendrier lors de la saison , Monaco n’est plus le seul tracé de F sur lequel se produit la Formule E. Pour cette deuxième course en mode électrique, la partie basse du circuit du Grand Prix conserve les mêmes mensurations (, km,  virages), mais elle présente quelques retouches destinées à renforcer la sécurité. Le principal effort a été porté sur le virage de Sainte Dévote et l’avenue J.-F. Kennedy, théâtres d’un carambolage monstre lors de la mise à feu de l’édition initiale. Pas moins de six voitures étaient alors restées sur le carreau. « La FIA a considéré que ce virage était trop ouvert, trop rapide », explique Christian Tornatore, commissaire général de l’Automobile Club de Monaco. «En fait, les concurrents pouvaient arrondir exagérément leur trajectoire pour passer plus vite. On a donc corrigé le tir en modifiant l’emplacement du mur de protection qui détermine le point de corde. De quoi ralentir un peu les vitesses de passage, en théorie… » Également liftée, l’épingle de la chicane du port, zone propice aux dépassements, s’abordera de manière différente. On prend les mêmes et on recommence ! Déjà acteurs majeurs de la course au titre il y a deux ans – et aussi la saison dernière ! –, Sébastien Buemi, leader avec 76 points, et Lucas Di Grassi, son « meilleur ennemi » (71 pts), abordent le 2e ePrix de Monaco presque côte à côte, loin devant le reste de la meute survoltée. Décidément inséparables, le Suisse, tenant du titre... et du trophée monégasque, et le Brésilien cherchant toujours à coiffer sa première couronne, se sont empressés de faire le break lors des quatre échéances passées. Vainqueur à Hong Kong, Marrakech et Buenos Aires, Buemi semblait bien parti pour prolonger facilement l’hégémonie Renaulte.dams. Mais c’était sans compter sur le tournant mexicain qui a rebattu les cartes début avril. Seulement 15e sur la grille de départ, le vice-champion sortant est parvenu à replacer les anneaux Audi sur la plus haute marche du podium au terme d’une remontée fantastique. De quoi attiser le suspense avant l’imminent acte I de la tournée européenne où plusieurs arbitres ambitieux rêvent de damer le pion aux favoris : Jean-Eric Vergne, Nicolas Prost, Sam Bird, entre autres...