Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Des ossements datant de l’âge de bronze

Gros-Cerveau L’enquête est toujours en cours au commissari­at de Sanary. La datation des ossements transmis à un spécialist­e devrait confirmer l’hypothèse de la découverte de matériel préhistori­que

- JEAN-MARC VINCENTI jmvincenti@nicematin.fr

Il y aurait un os… Les ossements humains découverts le week-end dernier sur le massif du Gros-Cerveau (lire nos éditions d’hier) sur la commune de Sanary proviendra­ient d’une sépulture datant de l’âge du bronze À la lecture hier de l’article consacré à cette découverte, l’archéologu­e varois Philippe Aycard a contacté les policiers du commissari­at de Sanary qui ont ouvert une enquête. « La descriptio­n de la cavité située sur la paroi rocheuse où les deux alpinistes ont découvert ces os qui semblaient correspond­re au squelette d’une personne de petite taille, m’a rappelé le site qui nous avait été signalé par des spéléologu­es en 2011 », explique-t-il.

Les photos parlent…

Les photos prises à l’époque par Philippe Aycard, qui s’était alors rendu sur place avec des chercheurs du CNRS de Sophia-Antipolis et de Marc Borréani, directeur du pôle archéologi­que du départemen­t du Var, ont confirmé aux policiers que les deux emplacemen­ts ne font qu’un. Néanmoins, l’enquête est toujours en cours. La datation des ossements transmis à un spécialist­e à cette fin devrait confirmer l’hypothèse de la découverte de matériel préhistori­que. «L’endroit où cette découverte a été faite correspond au site archéologi­que bien connu des spécialist­es et fouillés depuis 1925, de l’oppidum du mont Garrou. Sur sa face ouest, il y a une cavité, l’aven de la brèche, où des ossements ont été déposés à l’entrée d’un trou triangulai­re d’à peine un mètre de côté », poursuit Philippe Aycard. À l’époque, le Service régional de l’archéologi­e (SRA), à qui cette découverte avait été signalée, ne souhaitant pas engager de fouilles compliquée­s et pour préserver ces vestiges du pillage, a souhaité garder l’informatio­n secrète. « Les services techniques de la mairie de Sanary devaient boucher l’accès. Manifestem­ent leur action n’a pas été suffisamme­nt efficace, regrette l’archéologu­e. Ce serait dommage que tout le matériel archéologi­que ait été détruit». Après l’enquête, et si celle-ci confirme leur datation, les ossements devraient enrichir la collection de l’ostéothèqu­e de l’hôpital Nord de Marseille. 1. L’âge du bronze s’étend sur une période de 2 000 ans, de 3 000 à 1 000 av. J.-C.

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(Photos DR – Philippe Aycard) C’est dans cette petite cavité que des ossements qui leur avaient été signalés par des spéléologu­es avaient été mis au jour par des archéologu­es en , comme en témoignent ces photos prises à l’époque. La découverte avait été tenue secrète. Ce...

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