Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’extension du centre Leclerc devant le Conseil d’État
Le projet d’extension du magasin Leclerc et la création d’une galerie commerciale ne sont pas du goût de Casino France, qui a contesté, hier à Paris, les autorisations accordées
Le projet d’extension du centre commercial Leclerc de Brignoles, dans la zone d’activité Saint-Jean, a été examiné, hier, au Conseil d’État, à la suite du pourvoi de Casino France, qui se bat depuis deux ans contre ce projet concurrent. Il s’agit de l’ultime recours de la société Casino, puisque la commission nationale d’aménagement commercial (Cnac), en 2014, puis la cour administrative d’appel de Marseille, en 2016, ont jusqu’à ce jour rejeté ses précédentes contestations. Le projet – porté par la SAS Bridis – initialement validé par la commission départementale d’aménagement commercial, prévoit une extension de 2 908 m2 de l’hypermarché (portant la surface magasin à 7 208 m2), ainsi que la création d’une galerie marchande de huit à onze volumes, pour une surface totale de vente de 3563 m2. Comme toujours en pareil cas, c’est sur le terrain du droit que la bataille de la concurrence s’est engagée. Dans son mémoire, la société Casino France a tenté de prouver le non-respect des textes par son concurrent. Mais ses arguments n’ont pas convaincu le rapporteur public du Conseil d’État, qui a validé, hier, la lecture du droit effectuée par les juges administratifs marseillais.
Compatible avec le Scot
Pour le magistrat de la haute-juridiction, ce projet « participera à l’animation de la vie urbaine, les nouveaux commerces prévus ne pouvant être comparés à des commerces de proximité. Ce projet constitue une offre complémentaire à ce qui existe à Brignoles ». Le rapporteur public a indiqué que le projet de la SAS Bridis était parfaitement compatible avec le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) et que, s’inscrivant dans un espace déjà urbanisé, il «répondait à l’objectif de consommation économe de l’espace ». Concernant enfin les critiques émises sur l’augmentation de la circulation provoquée par cette extension, il a été rappelé hier l’engagement de la SAS Bridis de «prendre en charge l’aménagement routier conseillé dans l’étude de trafic, avec l’accord des élus locaux ». Pour toutes ces raisons, le rapporteur public a demandé le rejet du pourvoi de Casino France.