Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une semaine de formation pour une nouvelle vie
Un projet pour une nouvelle vie, telle est l’ambition des sept porteurs de projets présents hier matin pour le lancement de la formation « Cinq jours pour entreprendre ». Toute la semaine, ces néo-entrepreneurs varois vont être formés à la création d’entreprise. Dispensée au sein de la chambre de commerce et d’industrie de Brignoles, la session a pour objectif d’évaluer la viabilité, la compatibilité du projet ainsi que l’acquisition de compétences. Animée par la consultante Anaïde Der Agobian, la formation est dispensée à des candidats sélectionnés par Pôle Emploi, lesquels ont déjà une idée bien précise de leurs projets respectifs.
« Un suivi personnalisé »
C’est la première année qu’une session groupée est expérimentée. La limite est fixée à huit personnes maximum pour « renforcer la cohésion de groupe » tout en permettant un « suivi personnalisé », précise la CCI. C’est une donnée très importante pour Virginie, qui souhaite ouvrir un food-truck dans le haut Var après vingt ans passés dans le commerce, avec la volonté de retrouver davantage de liberté: « Cela a un côté très rassurant, surtout quand la famille est dubitative et ne comprend pas forcément le projet ». D’autant plus lorsque la situation professionnelle est instable. Gwenaelle a pour ambition d’ouvrir une crêperie, un projet bercé par les souvenirs de sa jeunesse dans la cuisine de sa grand-mère. Ayant une formation de professeur des écoles et de sciences de la vie et de la terre, elle n’a pas reçu de poste malgré sa mise en disponibilité et a « besoin d’avancer ». Le soutien professionnel, via le pôle « création d’entreprise », est le bienvenu. Cela permet à Laurent, après vingtcinq ans dans le BTP, de revenir à sa formation initiale pour devenir charcutier-traiteur à la Celle. Autant de projets variés qui supposent une analyse poussée par la CCI, notamment le projet commercial, l’étude financière, juridique et fiscale, ou encore l’obtention d’aides à la création. Parfois, il est aussi nécessaire de suivre des formations complémentaires pour mener à bien le projet choisi. Carole, responsable logistique, a commencé la pole dance il y a trois ans, et a souhaité faire de sa passion son métier. « Mais pour enseigner, je devrais d’abord suivre une formation dispensée à la Fédération Française de pole dance, notamment au niveau de la pédagogie .» Cette formation de cinq jours, avec une certification à la clef, permet donc d’envisager une nouvelle vie via les entreprises prochainement créées.
THIBAUT KEUTCHAYAN