Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Après la LGV, le ‘‘nouveau’’ combat de Didier Cade e circonscription
Son engagement contre le projet de Ligne à grande vitesse (ou Ligne nouvelle) a conduit le président de Stop LGV Sud Sainte-Baume à se présenter
Didier Cade a décidé de passer à la vitesse supérieure... mais justement pas à la ‘‘grande vitesse’’ ou plutôt à la Ligne à grande vitesse (LGV ou Ligne nouvelle comme elle a été rebaptisée). Membre de Stop LGV Sud Sainte-Baume depuis 2012 et président du collectif contre ce projet depuis 2014, il se lance dans les élections législatives dans la 6e circonscription pour arriver à faire «remonter» ce combat jusqu’à l’assemblée nationale, afin que «cela prenne de l’écho et plus de poids» et que « Paris ne fasse plus la sourde oreille ». « Ce projet est inutile et nuisible. Avec un coût de 20 milliards d’euros, il est aussi ruineux ! Nos terres, les transports du quotidien, les finances locales et la qualité de vie de tous ceux qui vivent et travaillent sur notre territoire ne seront pas sacrifiés pour quelques minutes gagnées en train avec Paris », lance le Toulonnais de 48 ans.
« Porter le combat dans les urnes »
« Quand on est viticulteur, comme il l’est sur Le Castellet et La Cadière, on ne peut se résoudre à voir détruire notre terroir» et « tous les moyens pour faire échouer la LGV et défendre notre territoire sont bons. Le moment est venu de porter le combat dans les urnes ». L’engagement de Didier Cade contre la Ligne nouvelle a donc débouché « logiquement » sur sa candidature, tout aussi logiquement qu’il se présente sans étiquette : « Je ne frapperai à aucune porte. De toute façon, tous les partis politiques sont pour ce projet, aucun ne s’y oppose. C’est bien pourquoi je me présente et que je ne donnerai pas de consigne de vote pour le second tour si je n’y suis pas », lâche un candidat «ni optimiste, ni pessimiste mais volontariste ».
« Décidons nous-mêmes ! »
Le ‘‘programme’’ du Toulonnais ne se limite cependant pas à lutter contre la Ligne à grande vitesse : « La LGV m’a ouvert les yeux sur des problèmes économiques : malgré nos dettes, nous allons encore investir dans un projet non rentable ; non seulement on dévaste mais, en plus, on s’endette pour le faire ! ». Didier Cade veut « que le peuple puisse se positionner, pour la LGV comme pour le reste » : conformément à son slogan de campagne, « décidons nous-mêmes ! ». 1. Cantons du Beausset, de Brignoles, de Cuers, de La Roquebrussanne et de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.