Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Annick Napoléon, dissidente LR, a lancé sa campagne circonscription
Non investie par Les Républicains, la députée suppléante sortante se présente quand même, «parce qu’un soutien du député sortant, ça vaut une investiture ! »
La candidate dissidente des Républicains dans la 4e circonscription, Annick Napoléon, députée suppléante sortante, a voulu être la première à dégainer sitôt passée la Présidentielle. Elle avait ainsi donné rendez-vous à ses partisans dès mardi en fin d’aprèsmidi dans l’arrière-cour de l’Eden Bar à Cavalaire. Une soixantaine de personnes a répondu à l’appel. Un lancement à l’ancienne, dans une ambiance frisquette (à l’ombre, en plein air) et sans aucune fioriture, un peu à l’image du contexte difficile dans lequel s’engage la campagne de la suppléante du député Couve. C’est Jean-Michel Couve en personne, député éconduit par la commission d’investiture des Républicains, qui a ouvert la séance, extrêmement remonté contre les cadres du parti, MM. Falco et Ginesta en tête, accusés de l’avoir « sorti » sans ménagement pour investir à sa place « l’exfiltrée raphaëloise Françoise Dumont » (lire en encadré). M. Couve, qui a jeté l’éponge depuis de longues semaines, a dit toute sa détermination à soutenir Annick Napoléon, candidate certes dissidente, mais dont il a longuement loué les qualités «de fidélité», et de « proximité avec les administrés ». «La victoire est possible ,a voulu convaincre Jean-Michel Couve, à condition de faire une campagne extrêmement dynamique. Et pour cela, vous devez tous l’accompagner sur le terrain!»
« Quoi qu’il arrive »
Annick Napoléon, avant de passer brièvement sur son programme, a abondé dans le même sens du défi loin d’être gagné. « M. le député, la bataille sera difficile, j’en suis bien consciente, mais j’y vais avec conviction, j’y vais parce que vous me soutenez et parce que je sais la sympathie que vous vouent, depuis trente ans, les habitants de cette circonscription. » Et la dissidente (soutenue par son mari, le délégué de circonscription LR, JeanPaul Napoléon, ce qui fait hurler les cadres départementaux du parti) de poursuivre : « Certes je ne suis pas investie, mais le soutien de Jean-Michel Couve ça vaut toutes les investitures ! » Le message est clair : il n’y aura pas de reculade de sa part, même si cette division des Républicains risque d’offrir la circonscription au Front national, fort de ses 51,8 % de voix récoltés au deuxième tour de la Présidentielle.