Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Enfin couronné, le Stade ?
Après quatre échecs, le Stade Français vise ce soir face à Gloucester son premier titre continental, le Challenge européen, pour bien clore sa saison
Après quatre échecs, le Stade Français vise aujourd’hui face à Gloucester son premier titre continental, le Challenge européen, pour bien clôturer une saison chaotique. Les joueurs de Quesada peuvent en effet offrir à leur entraîneur, futur directeur sportif de Biarritz, un trophée européen pour sa sortie. Un cadeau de départ qui concerne également les cadres du titre national en 2015 et qui ont décidé de poursuive leur carrière ailleurs : Rabah Slimani (Clermont), Raphaël Lakafia, Hugo Bonneval (Toulon), Geoffrey Doumayrou (La Rochelle)... Sans oublier le futur retraité Pascal Papé, qui ne sera pas sur le terrain, suspendu après son coup de poing sur le Racingman Henry Chavancy lors d’un derby bouillant (27-23). Ce serait le tout premier titre européen du club aux 14 boucliers de Brennus, qui a échoué quatre fois sur la dernière marche : deux fois en Coupe d’Europe (2001, 2005), deux fois en Challenge (2011, 2013).
Merci la ‘‘fusion’’
Sergio Parisse était déjà capitaine lors des deux dernières tentatives. Mais le contexte de cette saison est unique : moribond, son effectif s’est réveillé après l’abandon en mars du projet de fusion avec le Racing 92, auquel les joueurs stadistes se sont farouchement opposés en menant une grève inédite. « Il y a eu une remise en question, peut-être que jusque-là le niveau de motivation était plat », souligne Parisse. Surfant sur l’effet fusion, les Parisiens ont accompli un exploit en quarts de finale face aux Ospreys (25-21), avant de surmonter le redoutable obstacle de Bath en demi-finale (28-25). « Ça nous a peut-être permis de nous retrouver en finale», glisse Antoine Buran. Maintenant, si on perd ça n’aura servi à rien... » Maintenant, c’est Gloucester, une formation qui a pour point commun avec le Stade Français d’avoir terminé à une décevante place en championnat (9e) mais qui compte en revanche deux succès dans la compétition (2006, 2015). Seule équipe victorieuse à La Rochelle cette saison en demi-finale (16-14) -, Gloucester est à prendre au sérieux. « Comme toutes les équipes anglaises, elle met beaucoup de densité physique, anticipe Parisse. Tu penses contrôler le match, mais ces équipes sont capables en 10 minutes de marquer trois essais. Donc il faudra être mentalement et physiquement frais ».