Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
GONFARON Ensemble pour défendre la liberté
Dimanche, sur la place Jean-Jaurès, et durant toute la journée, les responsables de l’association « Musiques en e-sol », que préside Jean-Pierre Bridault, ont organisé la bourse aux instruments. Cette quatrième édition a connu le succès, en grande partie grâce à la présence de l’ensemble des élèves (près de 80) et de leurs professeurs, qui n’ont pas hésité à démontrer leur talent sur la scène pour jouer des morceaux bien connus. Les parents ont pu découvrir les progrès des enfants, que ce soit à la guitare, au violon, à la batterie, accordéon… Un peu plus loin, quelques exposants présentaient des anciens instruments, disques et CD, histoire de leur donner une seconde vie. L’occasion aussi de rencontrer des musiciens et des professionnels de la musique de la région et de découvrir de nouveaux objets. L’après-midi, les chorales de Flassans et de La Valette ont animé cette fête des musiciens dans une ambiance chaleureuse.
GIL
Chaque année, à l’arrivée des beaux jours, le millier de bénévoles des Restos du coeur varois s’offre une journée de détente. Cette année, c’est l’antenne cannetoise, animée par Yvette Gianti, qui accueillait au Recoux plus d’une centaine de bénévoles en présence du président départemental, Maurice Georget, avec au menu de cette sympathique journée, la visite guidée des Roses Meilland et la visite Dimanche, la Journée républicaine (édition du 15 mai) a vécu des heures heureuses. Insouciantes s’il n’y avait eu ce rappel martelé en faveur d’une extrême vigilance pour maintenir un droit chèrement acquis : celui de pouvoir goûter au triptyque républicain sans retenue. Liberté, égalité, fraternité ont été déclinés à l’envi, sur tous les supports et les tons – surtout ceux de la richesse, de la complémentarité, de la tolérance, de la diversité et du partage. Là, les discours des élus Thierry Bongiorno, Dominique Lain et du résistant René Clérian, ont été parfaitement compris par les enfants, ceux d’élémentaire accompagnés par des enseignantes qui avaient travaillé le sujet fondateur ; et ceux fréquentant la bibliothèque de l’Amicale laïque. C’est d’ailleurs la présidente de cette association, Betty Grosso, qui rappela l’origine de la plantation de «l’olivier guidée du site historique du Vieux Cannet. À midi, les bénévoles ont tiré leur repas du sac avant un après-midi consacré aux jeux de boules, de cartes… À l’heure de l’apéritif, le premier adjoint, André Delpia s’est déclaré « honoré et fier d’accueillir, au nom de la municipalité, tous ces bénévoles qui, par leur travail quotidien au service des plus démunis, ont distribué plus de 600 000 repas lors de la campagne d’hiver écoulée ». Il a ensuite annoncé, de la liberté et de la laïcité», préambule à cet élan très populaire. Un projet évoqué en assemblée générale, en janvier, et que la municipalité a accompagné avec enthousiasme et moyens. Un projet augmenté de cette fête laïque et fédératrice, sur le pré sous les applaudissements, « le démarrage des travaux de réhabilitation des locaux mis à la disposition des Restos du coeur cannetois par la commune afin d’améliorer l’accueil et le service aux bénéficiaires et un peu plus de confort pour les nombreux bénévoles ».
Hommages
De son côté, le président départemental, Maurice Georget a rappelé que « dans le Var plus d’un millier de bénévoles sont mobilisés de Casserat.
Valeurs républicaines
L’ancienne directrice d’école, déléguée de l’Éducation nationale et guide infatigable de l’Amicale a rappelé combien est cher ce «principe de séparation pour animer les différentes structures des Restos du coeur. À ces bénévoles, à leur dévouement, je rends hommage aujourd’hui. Sans Coluche, il n’y aurait pas de Restos du coeur, sans les bénévoles, ils n’existeraient plus aujourd’hui ! » Il a ensuite évoqué une des bénévoles particulièrement méritante, Jeanne Coute, des Restos de Brignoles à qui il a remis un petit cadeau sous les applaudissements. dans l’État de la société civile et de la société religieuse». Avant les chants, sous le soleil et devant un auditoire adulte qui montrait que la pluralité était attachée aux valeurs républicaines, Betty Grosso a fait réciter à six enfants le poème Liberté, de Paul Eluard. Vingt et un quatrains et leur entêtante anaphore, originellement destinés à la femme qu’aimait l’auteur mais dont la dimension, finalement, a atteint l’universalité. Et des expressions protéiformes grâce à Poulenc, l’un des tout premiers à l’avoir mis en musique, Lurçat (tapisserie à Aubusson), Fernand Léger (un premier tableau au lendemain de la mort d’Eluard) et bien d’autres… Dimanche, la liberté et la laïcité ont trouvé de nouveaux défenseurs actifs. Ils l’ont dit et chanté. C’était frais et prometteur.