Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Rossello : Le Castellet entre Abu Dhabi et Daytona
Son premier top départ de l’année se profile droit devant. Rendezvous au Castellet la semaine prochaine, du 26 au 28 mai, sur la piste des VdeV Endurance Series. « Enfin! Ça commençait à me démanger sérieusement », lâche Fabrice Rossello, sourire taille banane accroché aux lèvres. Après une saison d’apprentissage en mode prototype pour le moins fructueuse en 2016, le Varois de 36 ans tombé dans le chaudron de potion magique sur le tard avait hâte, en effet, de reprendre une trajectoire qu’il espère voir déboucher aux 24 Heures du Mans d’ici deux ou trois ans. « Ma première campagne dans la catégorie LMP3 m’a apporté beaucoup de satisfactions », poursuit-il. « Bien qu’ayant manqué la manche d’ouverture du VdeV à Barcelone, on termine vice-champions avec plusieurs podiums et une magnifique victoire sur le circuit d’Estoril en guise d’apothéose. Personnellement, j’ai progressé de manière régulière, sans commettre de faute. Un bilan très positif. » De quoi enclencher la vitesse supérieure cette année, espérait-il en ciblant l’European Le Mans Series. « Hélas, il m’a fallu tirer un trait sur ce projet, faute d’avoir pu réunir le budget. En sport auto, on le sait, les résultats sportifs ne suffisent pas pour gravir les échelons. Alors, plutôt que d’enchaîner une seconde campagne complète en VdeV, j’ai préféré changer mon fusil d’épaule. »
Ralentir pour mieux réaccélérer
Sa feuille de route 2016 ne comprendra que deux ou trois courses. Au Paul-Ricard et nulle part ailleurs. « Dans l’immédiat, je retrouve la Ligier JSP3 de l’équipe Graff Racing en compagnie de Thomas Dagoneau et Philippe Cimadomo. J’ai déjà pas mal roulé avec le premier. Quant au second, il découvre le P3, mais ce ne sera pas un saut dans l’inconnu car il pilote depuis longtemps des protos CN. Comme d’habitude, ici, le plateau s’avère assez étoffé. Tant mieux! Ensuite, même voiture, même tracé, autre série : je participerai à la Michelin Le Mans Cup se déroulant en préambule des 4 Heures du Castellet ELMS (le 26 août, ndlr). Et puis il y aura peut-être une parenthèse exceptionnelle afin de goûter le nouveau cocktail GT4 du championnat FFSA-GT lors de la traditionnelle finale (13-15 octobre). » D’ores et déjà, Fabrice Rossello regarde plus loin. Un an après sa première expérience outre mer, les 12 Heures d’Abu Dhabi (16-17 décembre 2016), où un moteur à bout de souffle l’avait privé d’une victoire qui lui tendait les bras, le Valettois a prévu de traverser l’Atlantique en janvier prochain pour partir à l’assaut d’un monument : les 24 Heures de Daytona ! « En fait, on ralentit un peu en 2017 pour mieux réaccélérer en 2018 », rigolet-il. « Le projet n’est pas finalisé, mais on y travaille dur. Cette épreuve prestigieuse constitue un pôle d’attraction évident pour nos partenaires. Et pour moi, ce serait un autre virage important sur la route du Mans. D’autant plus qu’il m’ouvrirait les portes de l’étage LMP2... »