Pinot : « Objectif podium »

Deuxième du Giro après neuf étapes, Thibaut Pinot (FDJ) a pleinement réussi la première partie même s’il s’avoue en manque d’un succès d’étape

Au retour de sa sortie à vélo (115 km) pendant la journée de repos hier, le champion de France du contre-la-montre s’est projeté sur la prochaine étape, le chrono de 39,8 kilomètres du côté de Foligno, et la suite de la course.

Etes-vous satisfait ? Oui et non. L’objectif à l’arrivée à Milan, c’est le podium et une victoire d’étape. J’aurais pu gagner peut-être à l’Etna, avec de meilleures circonstances. Au Blockhaus, je fais deuxième, je tombe sur plus fort. Il y a toujours moyen de mieux faire. Mais, c’est sûr, je suis très content pour l’instant.

Comment trouvez-vous le parcours du chrono ? Il me plaît. C’est un beau parcours, pas très technique, un chrono pour hommes forts avec deux bosses pour rouleursgrimpeurs. Il me correspond. J’ai des repères à retrouver. Je n’ai pas fait de chrono de  kilomètres depuis l’an dernier.

A quoi vous attendez-vous par rapport à Dumoulin, généralement donné pour favori ? Il va sûrement me prendre du temps mais ce n’est pas obligé. Je l’ai déjà battu au Tour de Romandie. J’y vais aussi pour gagner, tous les spécialistes ne sont pas là.

Pensez-vous refaire votre retard sur Nairo Quintana ( secondes) dans ce contre-la-montre ? Ce n’est pas certain. C’est un parcours pour hommes forts. Les grimpeurs ne vont pas être complètement désavantagés. Il peut garder son maillot s’il fait un gros chrono. Quelle serait votre position idéale à la sortie de ce chrono ? (rire) Maillot rose.

Ce ne serait pas un cadeau empoisonné ? Non. Je ne vais pas me priver de ça, si je peux. Cela ne me fait pas peur. On a ce qu’il faut dans l’équipe pour rouler sur le plat et en montagne. Quintana est-il battable dans des circonstances normales ? Il faut voir ce qui va se passer. Il peut lui aussi passer au travers un jour de froid, un jour de pluie. On aura une première réponse, s’il perd beaucoup ou pas du tout dans le chrono.

Avez-vous été surpris par Quintana ? Pas du tout. Il a suivi la même tactique qu’au Terminillo (dans TirrenoAdriatico), attaquer plusieurs fois jusqu’à ce qu’on lâche.

Arrivez-vous à savoir quand il est moins bien ? Je n’ai jamais parlé avec lui, il est toujours très concentré sur sa course. On ne le connaît pas trop. Il a toujours le maillot fermé, il ne s’arrose jamais, il n’a jamais très chaud, jamais très froid, on ne sait pas trop quand il est bien ou pas.