Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
«On se dirige vers un tsunami de retombées»
Lorsqu’elle a pris connaissance de la mise en place de la nouvelle sectorisation, elle a été heurtée par la soudaineté de la réforme. Christelle Horvais, parent déléguée au sein de l’école Jean-Jaurès 1, s’est fait depuis le porteparole de nombreux parents d’élèves de l’établissement. «Nous savions depuis trois mois environ qu’une nouvelle sectorisation était à l’étude, confirme-t-elle. Il n’y avait rien d’officiel, mais ça se tramait. Et puis, le 14 mars, à l’occasion, du conseil d’école on nous a confirmé l’information. On nous a dit qu’un nouveau découpage allait être mis en vigueur dès la rentrée prochaine. » Aux yeux de Mme Horvais, il s’agit-là «d’un grand chambardement!» «Tout va être chamboulé, regrette-t-elle. Sur l’école Jean-Jaurès 1, par exemple, il faut savoir que, sur les 360 élèves qui y sont actuellement, 60 vont partir au collège et 200 vont être dispatchés dans les autres écoles de la ville. Il ne restera qu’une centaine d’élèves actuels ! Tout va être déstabilisé. Les projets d’écoles vont être mis à mal. Car ils ne seront plus portés par les mêmes élèves, et leurs parents. » Si elle ne nie pas l’utilité d’un découpage en raison de l’accroissement de la population brignolaise, Christelle Horvais souligne que la sectorisation va susciter «de la casse». « Pour agrandir l’école La Tour par exemple, ils vont, à la va-vite, installer deux nouveaux préfabriqués, alors qu’il y en a déjà. Et on connaît les problèmes de ces constructions modulaires... » « Mais on se demande surtout pourquoi une telle précipitation dans cette réforme, poursuit-elle. On va juste mettre à mal l’enseignement des petits Brignolais ! Les relations vont se déliter entre eux. Et puis on aurait pu d’avantage respecter le travail des enseignants. En fait, élèves, parents et enseignants, tout le monde va subir un tsunami de retombées. S’il s’agit là uniquement de poser sa patte en faisant une réforme, c’est nul ! » Et de conclure par une suggestion : « Pourquoi ne pas songer plutôt à la construction d’une nouvelle école ? »