Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le centre Saint-Louis à l’heure des souvenirs... LA VERDIÈRE Le lavoir de la Gouargo renaît de ses cendres
Ce week-end le centre SaintLouis est en fête. Demain samedi, à partir de 16 heures, les Pourriérois pourront échanger sur la vie au village au XXe siècle. À 19 heures une grande soupe ludiovicienne sera servie avant la projection du film spectacle son et lumière « Jean, Joseph-André, Louise et les autres... », réaliséeen 1998 à l’occasion du 900 anniversaire de la construction de l’église Saint-Trophime. Dimanche, à partir de 12 heures, un grand piquenique rassemblera tous les participants et, à 15 heures, des contes et récits seront déclamés par des Pourriérois.
Le lavoir de la Gouargo a été réhabilité lors du chantier de restauration dont il a bénéficié grâce à l’aide du Parc naturel régional du Verdon – représenté ici par Marjorie Salvarelli. Ce chantier, qui n’aurait pu voir le jour sans l’implication importante de « l’association de sauvegarde du patrimoine culturel et religieux de la Verdière », a été inauguré. Après une petite balade sur le chemin forestier, accompagnée de Joël Nicolas, qui a commenté et expliqué chaque fleur, chaque arbre, chaque plante rencontrés, le groupe a rejoint le lavoir enfoui « dans un petit vallon qui se rétrécit » (traduction de Gouargo), où Jean Pilet, de l’association « Li Barjacaïre » (école du Félibrige) a expliqué comment se pratiquait « la bugado » (la lessive). Cette grosse lessive était faite tous les six mois par les « bugadières », qui, dans le chaudron au fond percé, entassaient le linge, surmonté d’un drap qui contenait de la cendre, et faisaient couler l’eau autant de fois que nécessaire sur la cendre. Selon la couleur de l’eau répandue, la bugade était terminée ! Cette opération durait environ quatre heures, et était suivie du rinçage dans le lavoir, de l’essorage à la main, et du séchage sur l’herbe, pendant toute une nuit, au clair de la lune. Le lavoir avait trois rôles : social, économique et écologique C’était un lieu d’échanges, d’apprentissage, de critiques, (selon Frédéric Mistral, « au lavoir, le linge blanchit mais ça noircit les gens »). Cette brillante démonstration a été suivie des discours d’Arlette Ruiz, élue de Saint-Julien et membre du bureau du Parc régional national du Verdon (PRNV), et du maire, Hervé Chatard, au milieu d’un public passionné et curieux. Le lavoir a retrouvé pendant un petit moment son rôle d’antan : on a pu alors parler du passé autour d’un buffet champêtre.