Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Si tout se passe bien... »

Bien que relativeme­nt confiant, Guilhem Guirado se méfie trop de Castres pour se projeter au-delà de ce barrage. Mais le talonneur internatio­nal vise forcément plus haut...

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE BERSIA

Bien que soumis à des cadences infernales depuis le début de la saison, Guilhem Guirado ne veut rien lâcher si près d’un nouveau bouclier. Mais il se garde bien de se projeter au-delà d’un barrage qui doit d’abord confirmer la remontée en puissance de son RCT...

Pour le spectacle, mieux vaudra aller à l’opéra comme vient de l’expliquer Richard Cockerill ? Lui ne parle que de combat avant ce match... Le spectacle a son importance auprès du public mais c’est vrai que le combat fait parti des valeurs du rugby et que nous ne sommes pas là que pour assurer du spectacle. Si l’on pratique un jeu direct en prenant du plaisir à le faire, le public s’y retrouvera aussi. On sait que ces matches couperets sont en marge des autres. Après le marathon, on attaque le sprint...

La dynamique actuelle est-elle votre meilleur atout ? Cela donne toujours un peu de confiance mais il y a aussi de la méfiance et de l’appréhensi­on sur ce genre de match à pression. On sait aussi que Castres sera forcément prête et que toutes les erreurs compteront...

Vous arrivez quand même en forme au bon moment... Ça ne veut pas dire grand-chose. On a réussi à finir dans les quatre premiers, ce qui était notre objectif. Mais maintenant, c’est derrière nous. On sait que si tout se passe bien, il reste trois matches pour aller chercher quelque chose. Mais pour l’instant, on ne veut penser qu’à Castres... Cela dit, le groupe est vraiment convaincu de sa force et c’est de bon augure avant ce match.

Vous comptez beaucoup sur le soutien de votre public ? Je pense que Mayol sera en feu et on va tout faire pour entretenir ce feu. Accueillir ce barrage est un avantage évident...

Avez-vous un surcroît de motivation pour Matt Giteau ? Pas seulement pour Matt. De nombreux joueurs arrêtent et vont disputer leur dernier match à Mayol cette année. Tout cela entre en compte mais on va essayer de laisser l’émotion de côté pour se concentrer sur le match.

Vous avez récemment battu et dominé Castres devant (-, le  avril dernier). Est-ce que cela compte ? La vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain. Quand on a des confrontat­ions directes à quelques semaines d’intervalle, le match est souvent totalement différent. C’est ce qui fait la beauté de ce sport et oblige à avoir de la retenue...

Avez-vous toujours en tête l’échec de Barcelone ? Non, il y a tellement eu de changement­s et de renouveau depuis, que tout cela est du passé. On préfère s’appuyer sur ce qu’on vient de travailler dans la semaine. Cela ne sert à rien de ressasser le passé. Cela n’apporte rien...

Désormais, seul le titre peut vous satisfaire? Quand on est des compétiteu­rs, on vise toujours plus haut. Mais parler de titre alors qu’il resterait trois matches à gagner, c’est un peu loin pour nous. Avec la saison qu’on vient de vivre, on va surtout se concentrer sur ce barrage que nous devons gagner avec notre public et nos forces. On verra ensuite si on a validé ce billet pour les demies...

Laisser l’émotion de côté”

Le jeu simple prôné par Richard Cockerill peut-il suffire pour être champion ? Je préfère parler de jeu efficace et je pense que oui, cela peut nous amener au bout si on est le plus directs possible et surtout le plus discipliné­s possible. On sait aussi que les derniers champions de France sont également passés par les barrages et se sont construits sur leurs derniers matches. Faisons déjà un gros match pour marquer les esprits mais surtout pour dominer Castres qui est une grosse équipe...

Vous avez quand même une grande expérience de ces matches éliminatoi­res ? On verra ça au coup de sifflet final. On va bien sûr essayer de mettre en place ce qu’on a travaillé cette semaine mais je vous rappelle aussi que Castres a de beaux atouts à faire valoir...

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(Photo Patrick Blanchard) Guilhem Guirado se contentera­it d’un trou de souris contre Castres. Pourvu que ça passe...

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