Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Gaviria, puissance trois

Le Colombien a signé hier à Reggio Emilia, sa troisième victoire d’étape. Les coureurs transalpin­s sont toujours à la recherche d’un premier succès...

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Al’image de Nacer Bouhanni qui avait gagné trois étapes au sprint en 2014 et ramené le maillot du classement par points, Fernando Gaviria réussit une performanc­e de haut vol dans les sprints de cette 100e édition du Giro. Pour lui, Reggio Emilia a succédé à deux ports des grandes îles italiennes, Cagliari en Sardaigne (3e étape) et Messine en Sicile (5e étape). Dans la ville d’Emilie-Romagne, où le Britanniqu­e Geraint Thomas, en souffrance, a perdu encore une poignée de secondes, le jeune Colombien de 22 ans a bénéficié du travail de son équipe. Sur la ligne, il a battu nettement l’Italien Jakub Mareczko, déjà deuxième à Messine... Avec Mareczko, un jeune coureur de 23 ans qui défend les couleurs d’une équipe de 2e division (Wilier), c’est tout le cyclisme italien qui continue à attendre. Pour la première fois de son histoire, le Giro ne compte aucun Italien vainqueur d’étape après les douze premières journées. Les explicatio­ns sont multiples, de l’avis des médias italiens. En premier lieu, les absences de plusieurs coureurs qui ont déjà gagné des étapes (Aru, Ulissi, Brambilla, Viviani) ou sont susceptibl­es de le faire (Colbrelli, Felline) et la part moins importante dans le peloton des coureurs de la péninsule qui restent toutefois majoritair­es (43 au départ d’Alghero). Mais, pour la première fois, l’Italie n’est plus représenté­e par une équipe dans la première division du cyclisme (WorldTour). Alors qu’elles étaient encore au nombre de... neuf, voici quinze ans. Sans sprinteur du niveau de Mario Cipollini et Alessandro Petacchi qui ont accumulé les succès dans les décennies 1990 et 2000, le pays de Coppi et Bartali peine à concrétise­r. Depuis le départ, les cinq étapes conclues par un sprint sont revenues à l’Allemand André Greipel, à l’Australien Caleb Ewan et, bien évidemment, à Gaviria, le plus rapide du lot en l’absence des autres spécialist­es (Kittel, Cavendish, Sagan, etc.). « Le meilleur sprinteur, c’est Greipel, a tempéré Gaviria en rendant hommage à son aîné de 34 ans. C’est lui qui a gagné le plus de courses. Il est un exemple pour nous. Mais, sur ce Giro, c’est moi qui suis le plus en forme ». A Reggio Emilia, Greipel n’a pu lutter pour la victoire (8e). Il aura une autre chance, la dernière, à Tortona, aujourd’hui, en conclusion de la 13e étape longue de 167 kms et plate.

✔ Le général :

1. Tom Dumoulin (P-B/SUN) 52h41’08’’ 2. Nairo Quintana (COL/MOV) à 2’23’’ 3. Bauke Mollema (P-B/TRE) 2’38’’ 4. Thibaut Pinot (FRA/FDJ) 2’40’’

5. Vincenzo Nibali (ITA/BAH) 2’47’’ 6. Andrey Amador (CRI/MOV) 3’05’’ 7. Bob Jungels (LUX/QST) 3’56’’ 36. Rudy Molard (FRA/FDJ) 28’05’’

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(Photo EPA)

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