Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un Varois qualifié pour les mondiaux

- PROPOS RECUEILLIS PAR JULIEN TALANI

À 35 ans, David Guis, fonctionna­ire de police, est un mordu de courses d’obstacles et de crossfit. Il y a un mois, à Madrid, ce Sanaryen s’est qualifié pour les championna­ts d’Europe (en Allemagne) et du monde (Toronto, Canada). Il compte entraîner dans son sillage d’autres mordus et trouver quelques sponsors avant son départ. Rencontre.

D’où vient cette passion pour les courses d’obstacles ? Ma première participat­ion remonte à . La Spartan Race du Castellet fut une grande première. Je venais de commencer le crossfit mais n’étais pas spécialeme­nt préparé aux courses d’obstacles. J’ai tout de suite accroché.

La compétitio­n a suivi ? Oui. J’ai commencé la compétitio­n en . J’étais dans la vague « élite » de la Ruée des Fadas, à Lattes. J’ai terminé quatorzièm­e ce qui était plutôt encouragea­nt. Cet événement a lieu tous les ans C’est une course d’obstacles déguisée et très ludique. Je la conseille vraiment à tous ceux qui veulent découvrir les courses d’obstacles dans des conditions festives. Puis, il y a eu les  km de l’Istery Bask (Bayonne), où j’ai réalisé mon premier podium. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce type d’épreuve ? Ces courses d’obstacles réclament plusieurs aptitudes. Il faut faire preuve de force, d’équilibre, d’agilité et d’endurance. Tout est dans le mental. Ça me plaît. On doit constammen­t repousser ses limites. Et c’est un sport beaucoup moins individual­iste que la course à pied, que j’ai beaucoup pratiquée (au sein de Cap Garonne Sanary Running). Il y a plus d’entraide entre les participan­ts. Et c’est toujours très varié.

Quels obstacles faut-il franchir ? Il y a de tout. Murs de pneus, barbelés – électrifié­s ou non –, montée de cordes, palissades de plusieurs mètres, etc. Les organisate­urs ont toujours de nouvelles idées !

L’épreuve madrilène vous a-t-elle permis de passer un cap? Oui. Nous étions   sur tout le week-end. Je suis arrivé de ma catégorie (- ans), me qualifiant pour les championna­ts d’Europe et du monde qui auront lieu en juin et octobre prochain. Ce seront mes deux premiers rendezvous internatio­naux. Mon ambition est de réaliser deux nouveaux podiums dans ma catégorie. Je m’entraîne dur pour ça.

Quelle est la place pour ce sport en France ? Jusqu’à présent les courses d’obstacles étaient gérées par une fédération indépendan­te (OCR France). Depuis peu, la Fédération française d’athlétisme (FFA) s’est approprié le concept. De plus en plus d’adeptes et des frais de participat­ion frôlant la centaine d’euros ne pouvaient pas les laisser indifféren­ts trop longtemps Ce n’est pas vraiment donné ? Non. Pour Toronto, j’ai   euros de frais à prévoir. Entre l’avion, l’hébergemen­t et les frais de participat­ion. C’est pour cela que je pars avec mon équipe pour réduire un peu les frais (la Team des Bisons) et que je recherche activement des sponsors ! 1. Le 3 juin à Lattes, 12 km et 40 obstacles. 2. Depuis le mois de janvier, la FFA est devenue la seule instance autorisée à organiser des championna­ts départemen­taux, régionaux et nationaux de Course à Obstacles, jusqu’au 31 décembre 2020. (Source: www.obstacle.fr).

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