Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Patricia Massis-Callet : « L’humain d’abord!»
circonscription Patricia Massis-Callet est la candidate investie par la France Insoumise, le mouvement citoyen lancé par Jean-Luc Mélenchon. Elle défend une autre vision de la politique
matière. On n’est pas obligé d’être un fonctionnaire de la politique pour en faire. Je pense que le peuple doit s’impliquer davantage. C’est important. Et c’est ce qui m’a frappée dans le programme de la France Insoumise c’est que tout le monde se sent responsable et impliqué. Tout le monde a un rôle à jouer. On est tous concernés.
À vos yeux, quels sont les principaux axes à développer sur le territoire ? Notre rôle est de porter la voix du peuple à l’Assemblée nationale pour y faire voter des lois qui vont donc dans le sens de tout ce que l’on revendique. Il est évident que nous soutiendrons toutes les actions qui sont menées sur le territoire et qui sont en cohérence avec ce que l’on défend. À savoir des actions dans l’environnement, le zéro-déchet, promouvoir le bio comme à Correns qui est un exemple en la matière. Tout ce qui concerne la forêt. L’eau. Les transports aussi. Tout est imbriqué dans notre programme. La réouverture de la gare de Draguignan me semble nécessaire, par exemple. Nous sommes quand même une souspréfecture. Toute la circonscription est très rurale, et en matière de transports, le travailler en priorité. Redonner de la dignité aux gens. Le coeur de « l’Avenir en Commun », c’est l’humain d’abord.
Vous vous présentez face à Marie-Pierre Burlando, candidate PCF. Que pensez-vous du mot d’ordre national : pas d’alliance avec les candidats communistes ? Fondamentalement, nous ne sommes pas d’accord sur le nucléaire. Nous, nous sommes pour le % renouvelable. C’est notre grosse divergence. Et puis le PCF est un parti qui a une logique de guerre. C’est-à-dire qu’ils sont dans le combat en permanence pour essayer d’arracher quelque chose. Nous, nous prônons nos idées dans la concertation, la consultation. Une politique pédagogique en somme. C’est donc difficile pour nous de nous allier avec eux. Nous ne voulons pas transiger sur notre programme. Le PCF est dans une logique de parti. Nous, nous sommes un mouvement. C’est la grosse différence.
La France Insoumise a réalisé , % dans la circonscription au premier tour de l’élection présidentielle. Pour vous, c’est un vote d’adhésion ou plutôt un vote de protestation ? À mon sens, c’est un vote d’adhésion. La France Insoumise est un jeune mouvement. Le vote de protestation s’est surtout orienté sur le Front National. Nous, nous apportons quelque chose de neuf où chacun se sent concerné, impliqué. On le voit dans la rue. On est accueilli avec le sourire, les bras ouverts. On sent l’espoir. On sent cette énergie qui est entrain de monter dans le coeur des gens. Une dynamique est en route. Un élan spontané. Les gens viennent vers nous. Autant dire que la gauche n’est absolument pas morte dans la région. Elle prend simplement une autre forme. C’est la vraie gauche, celle du coeur. Celle de l’idéal et non de l’idéologie.
La gauche prend une autre forme, celle de l’idéal et non de l’idéologie. ”
Au second tour de la présidentielle, Marine le Pen a obtenu , % des suffrages sur la Comment analysezvous ce score ? C’est le vote du ras-le-bol. Du “on veut que ça change“. Du ”pourquoi ne pas essayer puisqu’ils n’ont jamais été au pouvoir”. Avec, les législatives, c’est différent. Ce sont des élections de proximité. Je pense que beaucoup de gens vont s’éveiller pour nous rejoindre. Ceux qui sentent qu’une mobilisation pour une révolution citoyenne est en cours. Ceux-là se reporteront vers nous. Quant à l’électorat qui est dans l’exclusion et la xénophobie, je pense qu’il faut lui parler, avec pédagogie. On ne peut pas rejeter l’autre.