Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Assainissement collectif : « oui au projet de l’Escride »
Les élus se sont prononcés à l’unanimité pour le développement des infrastructures dans le quartier excentré. Ils ont approuvé la demande de subvention pour le financement des travaux
S i la population belgentiéroise a quelque peu stagné en nombre ces dernières années, l’évolution liée aux nouveaux textes légaux dans le domaine de l’urbanisme contraint les élus à anticiper une problématique d’envergure, l’assainissement collectif. Lors de la dernière séance publique du conseil municipal de lundi soir, le maire Bruno Aycard a ainsi dressé le constat suivant : « Nous avions, il y a quelques années, étudié la possibilité d’installer le réseau d’assainissement collectif dans le vallon de l’Escride-Rouvière. Mais une urgence s’était fait jour, l’école communale, ce qui a ajourné le projet. Aujourd’hui, la loi ALUR a déjà modifié le paysage de l’Escride. Les permis de construire affluent ( depuis le vote de la loi en contre seulement par an avant la loi, ndlr) avec des bâtiments à gros volumes autorisant plusieurs logements sur la même parcelle. Il nous faut donc agir pour assainir une zone qui sera polluée rapidement. »
Travaux nécessaires
La perspective d’augmentation estimée du bassin de population dans ce quartier excentré impose la construction d’un collecteur d’une capacité suffisante pour logements. Cette extension d’une longueur d’, km a déjà été chiffrée à euros HT. « Notre capacité d’autofinancement ne sera pas suffisante pour réaliser les travaux. C’est pourquoi, nous sollicitons une subvention auprès de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à hauteur de % du montant total. A cela, nous demanderons également une aide au Département et aurons recours à un emprunt » a expliqué le premier magistrat. Ce projet s’inscrit comme une priorité pour la municipalité et le temps est compté car la compétence assainissement quittera le giron communal au er janvier pour intégrer le cadre capacitaire de l’intercommunalité (CCVG) ou de la future métropole toulonnaise. Conscients des enjeux, les élus ont voté à l’unanimité la demande de subvention. Dans une logique similaire d’optimisation des ressources dans le domaine de l’eau potable, un projet de sectorisation pour améliorer le rendement du réseau, notamment en décelant les fuites, et le maillage entre les services haut et bas afin de « rééquilibrer les pressions aux endroits qui en ont besoin » a été approuvé. Conduite et financée à % par Véolia, l’opération aura son coût pris en charge par l’autofinancement de la commune pour les % restant. Répondant à une question de Jacques Rey, Bruno Aycard a admis le principe d’étudier toute proposition d’extension du réseau d’eau potable pour les dossiers « techniquement réalisables ».
Lutte contre le bruit
Dernier point d’envergure du soir, la reconduction de la convention de mutualisation avec la CCVG pour les cartes de bruit stratégiques (CBS) et du plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) pour la troisième échéance. Découlant d’une loi européenne de pour évaluer globalement l’exposition au bruit, les collectivités se devaient de faire établir des cartes. Mais la lenteur des procédures administratives met l’État français sous le joug de pénalités financières, pression répercutée par le préfet de département enjoignant aux municipalités d’accélérer le pas. Votée à l’unanimité, la délibération devrait clore le chapitre des CBS et PPBE pour la commune.