« C’est un gros test »

Le groupe est-il touché par les forfaits ? On a un groupe, un effectif. On sait qu’on doit utiliser tout le monde. Quand quelqu’un se blesse, un autre rentre. On doit compter sur tout le monde si on veut aller au bout. C’est comme ça.

Avez-vous un rôle particulier à tenir auprès des jeunes ? Je ne peux pas donner de conseils à Anthony (Belleau), mais on a déjà pas mal de vécu commun. Quelques joueurs ont déjà parlé avec les jeunes. Je vais aussi leur dire quelques mots mais on a confiance en eux à  %. Ils vont jouer sans pression. Ils sont jeunes. Ils peuvent être libérés et vraiment s’exprimer. On sait qu’ils vont se donner à  %. Pour avoir manqué la finale l’an dernier, avez-vous une motivation particulière à y retourner ? Les circonstances m’avaient empêché de jouer (il devait honorer une sélection, Ndlr) donc bien sûr, j’ai hâte de ramener cette équipe en finale. On espère avoir encore le sourire aprèsmatch, sinon cela voudra dire qu’on peut préparer ses valises pour partir en vacances. On sait que c’est un gros test. On doit tout laisser sur le terrain pour essayer d’aller en finale. À défaut de pouvoir aligner de nouveau son équipe type, Richard Cockerill ne changera surtout pas de méthode ni de discours avant cette demifinale. Adepte de la méthode Coué, le manager anglais du RCT n’a de cesse de positiver depuis sa prise de fonction. Et ça marche ! Pourquoi, dès lors, prendre le risque de perturber la dynamique varoise ?

« Tout le monde est positif »

Une fois encore, il a refusé, hier, de se projeter plus loin en conférence de presse : même s’il ne désespère pas de récupérer l’intégralité de ses blessés en cas de qualification, pour lui, à cette heure, la finale n’existe pas… Et il ne veut rien en savoir. Concentré sur l’unique objectif rochelais, l’ancien talonneur de Clermont et des Tigers de Leicester est même monté d’un cran en pression lorsqu’il a martelé qu’« il y a beaucoup d’expérience dans cette équipe mais surtout un esprit très fort. Je reviens ici demain soir (ce soir) pour gagner. La Rochelle est la meilleure équipe du Top  de la saison. Je le sais. Mais sur un match, le RCT peut gagner. J’ai toute confiance en mes joueurs. Ce sera une grosse bataille, aussi dure mentalement et physiquement, que contre Castres. Mais on compte aussi sur les supporters pour la remporter... » Gagner, gagner, gagner, coûte que coûte et même malgré tout. « Les absences font partie de la vie d’une équipe. Ce n’est pas un problème. Je suis bien sûr déçu de l’absence de Ma’a Nonu, mais c’est surtout triste pour lui. L’équipe va très bien. Tout le monde est positif. On ne pense qu’à gagner. » C’est le cas des minots Belleau et Setiano, qui disputeront l’un des matches les plus important de leur jeune carrière. « (Emerick) Setiano a  ans. Il joue souvent avec les espoirs. Il s’entraîne toutes les semaines avec nous. Il fait les mêlées, les touches. Il est jeune, mais c’est un bon joueur. C’est exactement la même chose que pour Anthony (Belleau). J’ai confiance en eux. Ce sont de bons joueurs. C’est une formidable opportunité pour eux d’engranger de l’expérience. Il n’y a pas de problème… » Le coach explique pourquoi il a choisi de titulariser Belleau plutôt que Giteau. « C’est moi qui ai fait la sélection, mais j’ai d’abord parlé avec Matt, qui n’a fait que quatre matches cette saison. Il commencera donc sur le banc et il était d’accord sur ce choix parce qu’Anthony a plus joué que lui. »

Richard Cockerill aimerait bien s’offrir une finale avant de repartir en Grande-Bretagne.