Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Tant d’histoires à raconter

Francis Borelli, président du PSG, qui embrasse la pelouse, Jean-Pierre Papin qui fait la bise à François Mitterrand : la Coupe de France, qui fête ses 100 ans, est un album riche en souvenirs

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Les premiers 32es de finale ont lieu le 7 octobre 1917, en pleine Grande Guerre et la première finale est organisée le 5 mai 1918 alors que le conflit n’est pas encore achevé. Paris SG-Angers, samedi au Stade de France, sera la finale de la 100e édition, même si le trophée ne fut pas remis une fois, en 1992, après le drame de Furiani. Gros plan sur neuf moments forts.

, Olympique de Pantin, pionnier disparu

C’est la première finale de la Coupe, dénommée à l’époque CharlesSim­on, en hommage au fondateur du Comité français interfédér­al (CFI), ancêtre de la Fédération française de football (FFF), tué au combat en 1915. Le 5 mai 1918, l’Olympique de Pantin bat le FC Lyon 3 à 0. Le premier club vainqueur n’existe plus en l’état aujourd’hui.

, exploit des Algériens d’El Biar

Le 2 février 1957, en 16e de finale, El Biar, petit club de la banlieue d’Alger et de 4e division - les joueurs sont amateurs, ont un métier, certains sont militaires - élimine 2 à 0 le grand Stade de Reims. A l’époque, Reims c’est trois titres de champion de France, une Coupe de France et une finale perdue de l’ancêtre de la Ligue des champions. Le tout en pleine guerre d’Algérie !

, De Gaulle ramasseur de balle

C’est la scène cocasse de la finale du 21 mai 1967, celle du cinquanten­aire. Le ballon tombe à ses pieds en tribunes, et le général De Gaulle le renvoie sur le terrain, avec ce commentair­e : « Je dois vraiment tout faire dans ce pays ». Lyon gagne 3 à 1 face à Sochaux.

, Borelli embrasse la pelouse

La finale Paris SG-Saint-Etienne du 15 mai 1982 est entrée dans la légende. C’est un match qui dure... 3h22 ! Parmi les péripéties, la pelouse a notamment été envahie par «une bande d’énergumène­s que je préfère ne pas qualifier », lance le commentate­ur vedette de l’époque Thierry Roland. A vrai dire, tout le monde peut entrer sur le terrain. Quand Dominique Rocheteau (PSG) égalise à la dernière seconde de la prolongati­on et arrache la séance de tirs au but, le président parisien, Francis Borelli, fou de joie, sacoche à la main, embrasse la pelouse. Pendant les tirs au but, les journalist­es radio commentent depuis le rond central, où Borelli fait les cent pas. Et quand le PSG bat Saint-Etienne (22 ap, 6 tab à 5) pour accrocher la première Coupe de son histoire, Borelli saute sur Jean-Marc Pilorget, tireur décisif. C’est le dernier match en France en club de Michel Platini, star des Verts qui part à Turin.

, JPP claque la bise à Mitterrand

Le 10 juin 1989, Marseille l’emporte sur Monaco (4-3). Le héros du jour, Jean-Pierre Papin, star de l’OM et auteur d’un triplé, claque la bise au président de la République François Mitterrand qui lui remet la Coupe. « C’était un pari, au départ je devais même lui faire sur le front mais je n’ai pas osé », dira plus tard JPP.

, drame de Furiani

5 mai 1992. Demi-finale Bastia-Marseille à Furiani. La tribune Nord s’effondre juste avant la rencontre. Bilan : 18 morts et plus de 2 300 blessés. Il n’y aura pas de finale cette année après ce drame.

, Roche force 

Alain Roche, défenseur du PSG, remporte sa 5e Coupe de France le 2 mai 1998, en battant en finale le RC Lens (2-1). Roche en a gagné deux (1986 et 1987) avec Bordeaux et c’est sa troisième avec le PSG (après celles de 1993 et 1995). Il rejoint dans l’histoire deux autres joueurs à cinq Coupes, le Lillois Marceau Sommerlinc­k (1946, 1947, 1948, 1953 et 1955, aujourd’hui décédé) et Dominique Bathenay (1974, 1975 et 1977 avec Saint-Étienne, 1982 et 1983 avec le PSG). Personne n’a fait mieux.

, les héros de Calais

C’est « LA » belle image. Mickaël Landreau, capitaine du FC Nantes vainqueur en finale, invite son homologue de Calais Réginald Becque à soulever la Coupe avec lui. Les amateurs de Calais (4e division) ont accroché de beaux scalps sur leur parcours - Lille, Cannes, Strasbourg et Bordeaux - pour finalement s’incliner au Stade de France (2-1) le 7 mai 2000.

, adieu Zlatan

Zlatan dit adieu à la France le 21 mai 2016. Ibrahimovi­c part sur un doublé en finale qui permet au PSG de gifler son vieux rival Marseille (4-2). « Je suis venu, j’ai vu, j’ai conquis », commente, toute en immodestie, le colosse. Le Suédois boucle ainsi sa saison sur un record pour un joueur d’un club français : 50 buts inscrits en 51 matches toutes compétitio­ns confondues. Edinson Cavani, qui rayonne au PSG depuis le départ d’Ibra, en est à 49 en 49 sorties. Il reste un match à l’Uruguayen pour tenter de faire mieux. Samedi à 21h au Stade de France, Paris SG - Angers Photos : AFP

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