Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ascension, le pont des soupirs

Après trois défaites, le SRVHB a concédé le nul contre Cesson (29-29). Un partage des points qui laisse comme le goût d’un revers. Le long week-end qui démarre va être celui des regrets

- LAURENT SEGUIN

Un partage des points au parfum de défaite. Mercredi soir à la sortie du Palais des sports JFK, les visages en disaient bien plus long que les mots. Le nul concédé quelques instants plus tôt semblait laisser le goût amer d’un revers lourd de conséquenc­es. Les hommes de Joël Da Silva n’avaient pourtant perdu qu’un seul point. Un point sur Montpellie­r qu’ils n’espéraient d’ailleurs plus vraiment dépasser avant même de jouer cette rencontre contre Cesson. Un point qui ne les privera pas de cette quatrième place et par là même d’une participat­ion à la coupe EHF l’année prochaine.

« Ils ne nous ont pas respectés »

Mais, même s’ils n’ont plus grand-chose à attendre de cette fin de saison de Starligue, ce point perdu en chemin et surtout en toute fin de partie semblait agacer. « C’est dommage de terminer là dessus », déplorait Joël Da Silva à l’issue d’une rencontre achevée dans une belle pagaille et sous les sifflets d’une bonne partie de l’assistance. Déçus, les supporters du SRVHB n’en voulaient pas à leur équipe. Non, leur colère s’adressait plutôt à l’arbitrage. « Ils (les arbitres) ne nous ont pas respectés, tempêtait l’entraîneur adjoint, Rares Fortuneanu. Que Cesson ait obtenu un penalty plus que contestabl­e pour arracher le nul et valider son maintien, passe encore et tant mieux pour eux, mais les arbitres auraient dû nous écouter. Nous sortions d’un Final Four de coupe EHF et nous méritions un peu plus de respect. » Pour comprendre tout cet agacement, c’est justement du côté de ce Final Four perdu qu’il faut regarder.

L’étonnante absence de Djukanovic

Sèchement battus (24-35) en demi-finale samedi dernier par Berlin, les Varois semblent en effet avoir le moral dans les chaussette­s. Ajoutez à cela des corps meurtris, avec les absences de Daniel Sarmiento, Artsem Karalek, Aurélien Abily et celle plus énigmatiqu­e du gardien «Micha» Djukanovic – sur laquelle Joël Da Silva n’a d’ailleurs pas souhaité s’exprimer –, et vous obtenez un effectif atteint moralement mais aussi diminué physiqueme­nt. « Je ne sais pas avec quelle équipe nous irons à Nantes, mais ça risque d’être compliqué », s’inquiétait d’ailleurs Arthur Vigneron. Oui, le premier Final Four européen de l’histoire du SRVHB a laissé des traces et ce qui aurait pu être un long week-end de fête et de repos sera à coup sûr celui de la déception, des regrets et de l’introspect­ion.

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